Critique N°263 : L'échec du "Sony-Verse".

• Eddie Brock est un journaliste d'enquête très connu à San Francisco. Après avoir fait déraper une entrevue avec Carlton Drake, le fondateur de la puissante compagnie Life Foundation, il perd son emploi. Quelques mois plus tard, quand une employée de Drake le rejoint afin de lui faire part des dangereuses expériences qui sont menées dans les laboratoires de la Life Foundation, Eddie se rend sur place pour investiguer. Il entrera alors en contact avec un symbiote venu d'une autre planète qui le rendra surpuissant.

Ca commence très mal pour ce qui est du début du "Sony-Verse".
Venom est clairement un échec.

J'ai essayé dès le début du visionnage de faire abstraction des quelques critiques négatives ayant volés jusqu'à mes oreilles.
Malheureusement, celles-ci sont justifiées.

Déjà j'ai eu la sensation d'avoir vu un film tronqué, il manque clairement des morceaux, non ?
Comment expliquer que la Life Foundation trouve toujours Eddie ? Peu importe où celui-ci se trouve ? Pourquoi Venom décide de devenir d'un coup d'un seul gentil en sauvant la planète ?
Plein de morceaux d'histoire absente qui fait couler progressivement le film.

J'ai même eu du mal avec le design du Venom. Par moment il est vraiment très beau, très grand. Mais la plupart du temps, ça hurle CGI dans la tronche.
Le Venom (du moins le symbiote) de Spider-Man 3 faisait bien moins fake.
Pareil pour ses congénères.

Plein de points de détails qui me font me dire que le film n'avait pas pour projet d'être bon.
Si Venom ne supporte pas le bruit d'une machine à IRM, comment peut-il supporter le bruit d'un décollage de fusée ? Pourquoi les hôtes de Riot se sentent-ils obliger de regarder autour d'eux avant de changer de corps ?

A la fin du film j'ai plus de questions que de réponses, et ce n'est pas normal.
Ce n'est pas les plans très standard et la bande-son mollassonne qui va me garder dans le film.
Heureusement que Tom Hardy est grandiose, sa façon de vouloir contrôler le symbiote est assez impressionnant.
Bravo à lui pour sa prestation, car le reste du casting est aux fraises. Je n'ai nullement envie de m'attarder dessus.

Alors ça serait mentir de dire que je ne suis pas hypé par la suite de Venom, car avec Carnage d'annoncer ça peut-être très bon, surtout que Woody Harrelson a la tête parfaite pour le rôle de Cletus Kasidy. Mais avec ce que je viens de voir, j'avoue avoir été fortement déçu.

C'est drôle de voir qu'un réalisateur qui m'a fait kiffer dans Bienvenue à Zombieland arrive autant à me décevoir ici. Pourtant le projet ne semblait pas demander beaucoup de connaissances sur l'univers tournant autour de Venom.
On a là un film bien creux, et qui ne vaut pas spécialement qu'on s'y attarde.
Malgré quelques bonnes idées, aucune ne va jusqu'au bout.Tom Hardy maintient le film comme il peut, mais avec un scénario casse-gueule comme celui-ci, il n'y avait rien à faire.