Maximum Carnage
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Lorsqu'un symbiote (corps étranger venu de l'espace ayant besoin d'un hôte humain pour survire) prend possession du journaliste Eddie Brock (Tom Hardy), naît le carnassier antihéros Venom
Si comme moi, vous êtes amateur de films de super-héros, vous aurez surement un seuil de tolérance malléable quand il s'agit de dire ce qui fait un bon film.
Non, Venom n'est définitivement pas le film de l'année. Pas même le Marvel de l'année (Black Panther, Infinity War... on a été servis).
Le scénario est léger - parait-il complètement calqué sur le comic - aucune surprise dans le rythme ou dans la réalisation. Tom Hardy est assez bon dans son rôle, qui ne lui demande aucun effort de jeu particulier quand on sait de quoi il est capable.
Mais l'intéressant n'est pas de critiquer la forme : les studios Sony n'ont pas tant cherchés à être disruptifs qu'à faire des recettes et fidéliser pour les prochains films. Parlons de l'objet non pas comme un film, mais comme un film de super-héros.
D'abord, une précision : le film n'est pas produit par les studios Marvel mais par Sony - il n'entre donc
pas dans le MARVEL Cinematic Universe (MCU pour les intimes), dans lequel on retrouve nos amis les Avengers. C'est un détail qui n'en est pas un, quand on voit avec quelle précision d'horloger les films MCU sont travaillés pour se goupiller dans un ensemble bien plus large, un Univers justement.
Venom est assez plat dans la mise en récit. À noter qu'il est supposément le premier film d'une trilogie (au minimum), dans lesquels Tom Hardy devrait notamment être rejoint par Woody Harrelson pour incarner Carnage, autre hôte du symbiote... On peut supposer que Sony a choisi la prise de risque zéro pour son entrée en matière, afin de se laisser plus de liberté sur les opus qui suivront.
Mais un film de super-héros, c'est aussi un film d'action. De ce point de vue là, pari réussi. Les scènes de combat régalent. On est content de suivre pour une fois un anti-héros, qui n'a aucun problème moral avec le fait d'arracher la tête de ses ennemis. Le duo Venom/Eddie Brock est assez inhabituel pour un film du genre, ce qui peut déranger au début mais a fini par jouer en sa faveur pour ma part.
Pour finir, une question : Est-ce que le film est surprenant ? Pas vraiment. Est-ce qu'il est suffisant pour nous appâter dans les salles sombres lorsque la suite sortira ? Pour moi, c'est Oui. Tolérance malléable, quand tu nous tiens...
Créée
le 21 oct. 2018
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