Ultime volet de la trilogie Die Hard et accessoirement dernier de Mac Tiernan ( même si on espère tous le voir prendre les commandes du futur cinquième volet ), Une journée en enfer voit le réalisateur de Piège de Cristal reprendre les rênes de la saga, toujours accompagné de l'incorrigible Bruce Willis. Quitté par sa femme, suspendu de la police et devenu alcoolique John Mac Lane se voit prit en grippe par un terroriste à la menace sérieuse lui ordonnant de faire ce qu'il lui dit sous peine de faire exploser un bâtiment quelque part dans New York.

Aidé d'un budget trois fois plus important que sur Piège de Cristal, Tiernan se fait plaisir, et ça se voit ! le film est à peine commencé que ça démarre très fort, Mac Lane étant balancé dans Harlem affublé d'une pancarte «I hate niggers», hilarant. Et ça s'enchaine aussi vite, pendant une bonne heure le terroriste s'amuse à envoyer Mac Lane à travers la ville chargé de missions dangereuses et périlleuses, c'est surtout l'occasion pour le spectateur d'assister à du grand divertissement nerveux à couper le souffle. Les talents du cinéaste pour le cinéma d'action n'est plus à prouver, il nous livre encore une fois des scènes de hauts vols, ingénieuses et sans temps mort, c'est bien simple on ne respire jamais, on se croirait dans un Speed.

Comme dans tout Die Hard qui se respecte le casting est à la hauteur, cette fois ci la franchise se targue d'un nouveau grand méchant en la personne de Jeremy Irons, évidemment impeccable. Ce génie du mal donnera du fil à retorde à l'inépuisable Bruce Willis, accompagné cette fois d'un coéquipier de fortune joué par Samuel L.Jackson, tout juste propulsé star par sa prestation dans Pulp Fiction. Les différentes prestations ne souffrent d'aucunes critiques majeures et assurent au film une qualité d'interprétation irréprochable.

Une journée en enfer se différencie aussi des ses prédécesseurs en ne se limitant plus à des espaces fermés, restreints, mais à une ville entière : dixit l'immeuble ou l'aéroport, place à New York comme immense terrain de jeu. Ainsi on passe des grands boulevards à l'autoroute, en passant par le métro, le bateau, les parcs et même un aqueduc pour une scène très impressionnante d'originalité et de mise en situation.

Tiernan parvient à faire mieux que Piège de Cristal et réalise le meilleur opus de la saga, plus rythmé, moins inégal, plus fouillé et plus varié on est littéralement jeté dans une expérience 100% adrénaline au rythme effréné et à l'intelligence scénaristique totale, du grand art.
Nicolas_Chausso
10
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le 5 juin 2013

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