Un silence ennuyeux
Le sujet, grave et douloureux, de la pédophilie et de la pédopornographie, est saboté par un montage confus, surtout au début, un scénario mal construit qui ne développe pas assez le personnage...
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le 5 janv. 2024
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Un silence de Joachim Lafosse est inspiré de l'affaire Hissel, l'avocat des parties civiles victimes de Marc Dutroux, qui s'est retiré de l'affaire pour détention d'images pédopornographiques. Le thème est dur et est rarement traité au cinéma pour son côté tabou. Je me rendais donc dans les salles obscurs armé pour voir quelque chose de difficile, mais avec beaucoup d'intérêt pour le choix de traitement du sujet.
Lafosse décide de nous placer en observateur externe au récit. Il multiplie les plans de dos (et surtout en voiture), nous empêchant de percevoir les émotions de personnages, et donc de nous intéressé à ceux-ci. Par conséquent, on se désintéresse très vite de leur histoire, et donc de l'histoire en général. Le non-dit ne devient jamais intéressant ou émouvant. L'ennui fini par s'installer.
Cette réalisation ne rend pas hommage aux acteurs. On a loué le jeu de Emmanuelle Devos, je l'ai personnellement trouvé assez insipide. Finalement, je trouve que l'ensemble des personnage sont plutôt dans un "non-jeu", on parvient jamais à percevoir la moindre émotion.
Finalement, on voulant se montrer trop respectueux vis-à-vis du sujet abordé, Lafosse ne perce pas le tabou de la pédophilie et passe complètement à côté de son sujet. Dommage.
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Créée
le 26 janv. 2024
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