Fresque familiale s’étirant sur une vingtaine d’années, Un petit frère suit une femme, Rose et ses deux enfants, Jean et Ernest, de leur arrivée en France en 1989 depuis Abidjan, dans leur quotidien entre Paris et Rouen.


Le film est découpé en trois parties, chacune focalisée un peu plus sur l’un d’eux, Rose d’abord, puis Jean et enfin Ernest, tout en respectant la linéarité, les époques. Ce sont des marqueurs plutôt que des chapitres, en somme. Il y a aussi de grandes ellipses, qui permettront de faire entrer Stéphane Bak (Jean adulte) et Ahmed Sylla (Ernest adulte).


Moi qui avais été un peu mitigé devant Jeune femme, le premier film de Léonor Serraille, je trouve que celui-ci est très beau à tous les niveaux : merveille d’écriture, de mise en scène, de photo, de lumière, d’interprétation. Le film surprend tout le temps, soit par une situation, une tournure de scène ou la durée d’une séquence.


Dans son amplitude aussi : C’est un beau film à la fois naturaliste et romanesque. Un film hors des clous, un film d’aventurière, qui se relance, se renouvelle en permanence. À ce titre, la toute fin est incroyable, dense, bouleversante et clôt le film (en donnant vie à son titre) – et non l’histoire de cette famille – de façon magistrale.

JanosValuska
7
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le 15 avr. 2023

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JanosValuska

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