Peinture lunaire
« J’aime pas les écrivains qui tuent. _ J’aime pas les putes qui aiment. » Glenbarr (Richard Bohringer) à Lena (Julie Delpy). Grand maître de la bande dessinée au style inégalé et reconnaissable...
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le 13 mai 2021
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En transposant Tykho Moon au cinéma, Enki Bilal a voulu réincarner son dessin et ses centres d’intérêt ( la politique, la rencontre peu banale d’un homme et d’une femme mais aussi l’humanité souvent décadente). Il y a du bon dans le fait que le dessinateur/ réalisateur prouve qu’il n’a pas besoin d’effets spéciaux pour pouvoir poser une histoire sur la Lune et la rendre plausible. Ce que je déplore, c’est toujours son manque de fluidité à l’image car il préfère se perdre dans des sous-intrigues rendant son film moins efficace qu’il ne pourrait l’être. L’important dans cette histoire, c’est qu’une famille régnante mais décadente à cause d’une maladie, veuille remettre la main sur le seul homme qui pourrait génétiquement la sauver. Les allers-retours pas toujours significatifs entre personnages plombent le propos et Enki Bilal, bien que faisant preuve d’un style à part, ne convainc pas. C’est toujours formidable de revoir les prestations de Marie Laforet ou de Michel Piccoli, à même d’incarner la démesure de leurs personnages. On voit aussi que Julie Delpy, loin d’être acquise à l’univers du dessinateur/réalisateur tire son épingle du jeu. Visuellement, Tykho Moon est intéressant mais je trouve que ses dialogues ne marquent pas alors que dans tout bon film de cinéma, on en retient quelques uns. Restent quelques clins d’œil savoureux quand on voit que Mc Bee a le malade imaginaire sur son bureau. La marchandisation des toilettes ou des baignoires comme des chambres d’hôtel est aussi un clin d’œil où Bilal réaffirme encore et toujours la régression de la société.Au final, l’expérience ne fut pas si désagréable mais le réalisateur aurait gagné à ne pas trop suivre les sillons de son œuvre originale.
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Créée
le 30 sept. 2021
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