Emouvant du début jusqu’à la fin et lorsque vous en ressortez, vous repensez inévitablement aux scène pathétiques qui se sont déroulées sous vos yeux. Deux ans auparavant, j’avais assisté à la projection de cinq ou six films de ce metteur en scène. « Tristana » mélange de la tendresse, de la cruauté, de la violence, de l’amour. Une jeune pupille dont la mère vient de mourir se retrouve « seule » entre son « Père » et sa servante. Ce père, vieux beau, ne cherche qu’à plaire et sa libido le conduit jeter son dévolu sur sa pupille « Père et mari ». Ce sexagénaire, salaud sur les bords, abuse de sa pupille de vingt ans mais il en rajoute en jouant les tyrans quand cette dernière tente une sortie de deux heures. Une tumeur à la jambe frappe la pupille au point que la médecine des années 1900 l’ampute, la transformant en infirme. Son beau-père l’épouse afin de régulariser une situation jugée intolérable par l’église. D’autant que son ex-fiance a disparu de la circulation. La jeune fille douce devient maniaque, acariâtre, intolérante et cruelle. Certes, les circonstances ne l’aident pas avec une jambe en moins et un mari gâteux alors qu’en se promenant, elle rencontre des femmes de son âge non mutilées avec des poussettes. Son mari l’appelle et lui demande d’appeler un médecin. Elle fait semblant de téléphoner et ouvre grande ouverte la fenêtre du malade face au froid extérieur.