Alors que les premières photos de tournage de sa suite se dévoilent, il était temps que je me refasse une beauté à basse de speed, étant donné que lors de mon premier visionnage je m'attendais à une comédie du style Snatch, surement du à l’affiche.


Cette fois ci, bien conscient qu'il s'agit d'un drame, bon un drame à la sauce Boyle, donc un brin survolté quand même, j'étais dans les bonnes conditions pour le revoir. J'enfourne donc la VHS dans le... non j'déconne, n'abusons pas, même si j'imagine qu'à l'époque certains ont bien du l'user, c'est en HD que je me revois ce culte d'y y'a maintenant 20 ans, mon âge en gros.
C'est donc après son premier film Petits Meurtres entre amis, que je n'ai pas vraiment beaucoup aimé d'ailleurs, que le grand Danny Boyle marque au fer rouge, ou à la ligne blanche plutôt, sa carrière, avec Trainspotting, un film sur la drogue... non, non, non, sur la vie !
En effet, ici nulle critique sur la drogue, ni même le vol, ou la violence, même pas, ce film n'est clairement pas une critique, plus un point de vue, sur une ville déjà, Edimbourg, limite ville du chao et de la déchéance, et également sur la jeunesse. Pas envie de bosser comme des cons, pas envie d'avoir une maison à entretenir ni des gosses à torcher, alors quoi faire ? Bah s'évader de tout ça, et le moyen pour y arriver ? La piquouse...


Boyle se déchaîne clairement avec ce film, on le connait tous désormais pour sa nervosité et ses plans rapides bien que fluides, il adapte ici le livre de Irvine Welsh en insufflant sans doute un rythme que le bouquin n'arbore pas. En seulement 1h35, Danny nous fait suivre une aventure plutôt complète et prenante. Du à une bande son aussi folle que la mise en scène, et à des scènes cultes comme celles des chiottes ou tout bonnement celle du bébé au plafond. Le film ne manque pas d'être cru, le plus réaliste possible et crade, vraiment crade, cette scène du bébé mort, putain faut l'oser !
Et puis le tout est tout simplement porté par des personnages haut en couleurs, bien que bas de plafond. Nous avons donc le principal personnage et narrateur du film, Mark, incarné par un gringalet, crane tondu et peau blanche Ewan McGregor. Spud, encore plus gringalet, trouillard, et carrément barré, bon sang la scène du dîner, de quoi vous faire passer l'envie de manger... Ewen Bremner, excellent. Sick Boy, rien que le nom promet un avenir, blond qui aime shooté des gens à la carabine à plomb, Jonny Lee Miller. Tommy, Celui qui avait évité la drogue comparé à ses potes et qui finira le nez dedans, Kevin McKidd. La mignonnette Kelly MacDonald est à croquer en écolière, et ne fera qu'ajouter des problèmes vis à vis de Mark. Et je n'oublierais pas, surement pas, Begbie, le moustachu bagarreur, le mec qui faut pas faire chier, joué par un acteur que j'aime énormément, Robert Carlyle. Autant dire que la fine équipe a de quoi nous occuper durant cette heure et demie.


En bref, j'ai clairement plus apprécié que lors de ma première vision, j'ai même redécouvert le film en version originale sous titrée ce coup ci, et moi qui adore l'accent Irlandais/Écossai, j'ai été servi. Au delà de ça, je n'irais pas jusqu'à dire que nous sommes face à une perle ou encore moins un chef d'oeuvre, tout n'est que perception de toute façon, mais il est clair que j'ai plus que hâte de découvrir la suite maintenant.

-MC

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