Tout le monde peut se tromper par Alligator
Comédie poussive, bien étrange sous divers rapports. D'abord et surtout pour Fanny Cottençon, qui par son jeu, n'a nulle autre pareille. Un peu évanescente, ralentie, vaporeuse, platinée et rêveuse, une sorte de Marilyn Monroe sous acide, elle parle comme elle respire, doucement, en mouvements lents, en dansant comme un papillon, légère, tranquille et ensommeillée, avec une voix rauque, suave, douce itou, rapeuse et féline.
A y regarder de près, c'est sans doute le seul atout, le seul particularisme saillant et brillant à la fois pour ce film.
Francis Perrin, il est vrai, ne fait pas le clown comme il lui prendra bientôt, il ne surjoue pas, il joue seulement et c'est déjà un effort pour lui. Appréciable donc.
L'histoire par contre ne l'est pas. Trop chargée d'invraisemblance, de facilités, de basses manoeuvres. Et lassante. C'est même pas drôle!
Non, finalement, il n'y a que Fanny Cottençon dans ce film qui vaille le coup d'oeil... et d'oreille : sa voix unique, bonbon, douceur, baiser chaud et humide, hmmmm... Elle soutient tout l'édifice et évite le zapping.