Décollage jusqu'au point G

« Top Gun » n’a jamais été un film que j’ai porté dans mon cœur. Trop mièvre, trop mou, trop 80’s. Avec un peu d’appréhension, j’ai donc été voir ce « Top Gun : Maverick » qui a été une réelle bouffée d’oxygène. Tom Cruise qui semble inépuisable reprend le rôle non sans un certain plaisir et côtoie désormais une nouvelle génération de pilotes. Passement de flambeau à l’ordre du jour, mais n’oublions pas non plus le plaisir d’un choc générationnel avant tout.

En effet « Top Gun : Maverick » joue la carte de la nostalgie pour créer une continuité cohérente avec le premier opus. La photographie se veut volontairement tape à l’œil dans les instants plus terre à terre pour créer une atmosphère chaleureuse et insouciante que l’on retrouvait déjà dans le premier film. Cela donne lieu à cette séquence pleine de symbolisme, la partie de football américain au bord de la plage qui voit deux générations s’affronter dans le soleil couchant, comme un hommage à la célèbre partie de volleyball du premier film. Si cette photographie est par moment trop appuyée au point de donner un effet publicité à certaines séquences d’un lissage extrême (en particulier la scène finale entre Tom Cruise et Jennifer Connelly accoudés à la voiture), l’ensemble du long métrage apporte son lot de belles émotions.

Les scènes d'action, riches et novatrices sont ébouriffantes, l’immersion est totale. « Top Gun : Maverick » ne cherche pas à alourdir son récit avec des explications superficielles, il sait rester accessible et grand public, ce qui fait sa force, misant plutôt sur un grand spectacle calibré. En somme, une belle réussite.