La foudre ne frappe jamais au même endroit. Ah si...
Avec Thor, le Monde des Ténèbres, le demi-dieu revient pour de nouvelles aventures plus dangereuses que jamais. Un spectacle grandiose cependant pas exempt de certains défauts.
C’est avec un schéma assez peu renouvelé que les films se suivent, et se ressemblent, pour les Studios Marvel. Ici encore : de l’action au sens large, de l’humour bien placé mais une place infime pour la dimension dramatique... on ne peut cependant pas cacher notre plaisir enfantin de retrouver les nouvelles aventures de notre héros.
Avec Thor : The Dark World, Alan Taylor signe une adaptation différente de celle de Kenneth Branagh dans le premier volet. Il se rapproche beaucoup plus de la fantasy et de la mythologie nordique, tandis que le premier volet était plus ‘’Terrien‘’. Dans la première partie du film, les scènes d’action et de combats sont homériques. Elles nous transportent dans ces Neuf Royaumes à la richesse visuelle surprenante - pas sans rappeler l’esthétisme de certaines scènes du Seigneur des Anneaux (notamment le monde des Elfes) ou de séquences de Star Wars. Mais encore une fois, si un spectacle incommensurable est assuré, certains points nous laissent encore partagés.
Parmi ceux-ci, le principal est le manque d’intensité dramatique et de suspens. L’histoire suit son cours sans apporter de réelle surprise. Les enjeux narratifs sont quasi absents et le spectateur n’est jamais douteux ou anxieux quant au dénouement du film. Ensuite, viennent les personnages secondaires. Si l’on sait que l’on ne peut faire de bons films sans de bons seconds rôles, certains de ce Thor sont trop creux ou parfois caricaturaux.
C’est donc avec son approche sérielle que Marvel nous livre une nouvelle superproduction. Un nouveau spectacle XXL qui, par manque d’ambition narrative et dramatique, ne dépasse pas le stade du bon divertissement familial. On appréciera tout de même le show.