A l'intention de toi, petit lecteur, cette critique va te spoiler ce film.. Oh oui elle va le faire. Les propos qui suivront ne seront pas forcément logique, mais il ne faut pas s'en inquiéter car le cinéma touche le cœur et non le cerveau.


Encore une fois, je voulais souligner le travail incommensurablement stupide des traducteurs Français qui ont, pour changer, donner un titre Anglais différent au titre original. Oui. Soulignons la bêtise tant le titre original était parfait, parfait car tout était dans l'implicite. Il voulait tout dire, et ne rien dire à la fois. Mais la France a décidé d'être bourru, et paf un titre alternatif a été trouvé. Bravo pour ce travail.


A l'image de d'excellent "The Spectacular Now", Me, Earl & the dying girl raconte l'histoire telle qu'elle est vécu après coup par un jeune adolescent. Il n'est ni beau, ni moche. C'est un ovni, un homme qui ne trouve pas sa place dans son environnement, et ceci pour diverses raisons évidentes. On oblige celui-ci, qui a sa vie plus ou moins bien rangé, a rendre visite à sa voisine, la fameuse dying girl (comprendre la fille mourante).


On comprends à ce moment là que le film va essayer de titiller une larme, ou au contraire il va essayer de vous faire rire. Les Etoiles Contraires et 50/50 sont déjà passés par là ces dernières années. C'est du déjà-vu.


Mais non !


Aussi dantesque que soit les personnages des deux films précités, nous avons ici une histoire particulièrement brillante et maîtrisé. D'une part, le protagoniste se moque -au début- complètement de la leucémie de sa jeune camarade. C'est un ado comme les autres, au fond. Il fait preuve d'un égoïsme si charmant qu'il en devient drôle bien malgré lui.


Mais si l'histoire, très classique au final, est bonne; il y a un pan du film qui tient du génie.
Bon en soit, le découpage en partie fait très scolaire. Mais c'est logique. Le gamin raconte son histoire, et comme un ado normal il le fait par moment. Les chapitres sont bien trouvés, puisqu'ils se référent tous à l'ado principal, celui qui voit la maladie et non celle qui la vit. Bien trouvé.


Le génie du film, c'est la façon dont il brise le quatrième mur !
C'est déjà vu ! Malcolm -oui la série, je paye ma référence- l'avait déjà fait. De nombreux autres films l'ont déjà fait, mais là nous avons une façon de le faire qui tient du génie tant que ça sert le film. C'est beau. C'est magnifique. Et au final, il y a une véritable impression de suivre l'histoire de cet ado, de la connecter au monde réel, et mieux de nous connecter à son monde !


C'est fabuleusement géniale.


C'est tout ce que j'ai retenu de ce film, un véritable coup de coeur.




Oui. Je l'avoue. Sur le plan de l'histoire cliché, il surpasse tous les films qui traite du cancer/leucémie. Il les dépasse si outrageusement que c'en est désopilant.
Mais voilà, à l'heure où j'écris ces lignes, je suis encore sous le coup de l'émotion de la veille, d'un visionnage si agréable qu'il mérite ses neuf étoiles et le petit coeur.


Toujours est-il, sous réserve que je ne change pas la note d'ici là Oui, je suis quelqu'un de très puéril, l'histoire souffre de quelques clichés qui ne font pas forcément de mal au film :


-> Le Professeur cool, qui donne ses conseils moraux discrètement sans jamais s'impliquer correctement.
-> Le mini love interest du protagoniste, avec qui il finira par avoir un petit rendez-vous sans vraiment le mériter.
-> La relation 'Fraternel" avec son pote.
-> L'originalité du protagoniste
-> Ce qu'il advient de la Dying Girl.
-> Son sens de l'humour.


Les petits points noirs, vous voyez mais le genre qui ne changent rien à la merveille qu'est ce film !

Lerwyn
9
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Créée

le 27 sept. 2015

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8 j'aime

Lerwyn

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