Je considère que ce film est une arnaque. La langue des signes est une VERITABLE langue, et non un langage accessible à tous car il est gestuel. Le langage corporel n'a jamais permis d'accéder au degré de précision que permet la parole. Faire l'impasse sur les sous-titres est donc un choix résolument insultant. Ne comprendre que les grandes lignes d'un dialogue est frustrant.


Cette volonté d'être dans l'avant-garde se prolonge, par des mouvements de caméra lancinants et vomitifs (lors de scène de montée des escaliers, pour les nostalgiques des bateaux-pirates de fête foraine), des scènes de bagarres en forme de chorégraphie... Et étouffe le film. La posture est si évidente, si vaniteuse, qu'on ne peut pas se prêter au jeu, et prendre au sérieux la violence crasse du film, prétexte pour nous montrer la prostitution, le racket, le meurtre... L'amour aussi, supposément ?
À moins qu'il soit caché derrière la peinture bleue écaillée, je n'en ai pas vu trace.


Si vous aimez le bizutage, lisez plutôt Les désarrois de l'élève Törless.
Si vous aimez l'Ukraine, je peux rien pour vous.

Couverdure
1
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Top 10 pires films

Créée

le 28 avr. 2016

Critique lue 375 fois

5 j'aime

5 commentaires

Couverdure

Écrit par

Critique lue 375 fois

5
5

D'autres avis sur The Tribe

The Tribe
Krokodebil
5

Les tripes

Un double parti-pris (esthétique et sémiotique, ou linguistique) préside le premier long-métrage de Myroslav Slaboshpytskiy, cinéaste ukrainien remarqué et lauréat de deux Ours d'or du court-métrage...

le 17 oct. 2014

18 j'aime

2

The Tribe
mymp
6

Des pieds et des mains

Un nom à retenir désormais, même si c’est pas gagné : Myroslav Slaboshpytskiy. Premier film de ce réalisateur ukrainien surgi de nulle part, The tribe s’est fait remarquer cette année à la Semaine de...

Par

le 22 sept. 2014

18 j'aime

1

The Tribe
Velvetman
8

The tribe

Myroslav Slaboshpytskiy nous plonge dans un silence tendancieux qui asphyxie la moindre parcelle de sensations sonores qui se trouvent sur son passage. Seuls des cris de douleurs, des claquements de...

le 9 oct. 2014

16 j'aime

1

Du même critique

L'Insoutenable Légèreté de l'être
Couverdure
4

L'insoutenable indigence

Trop de philosophie de Terminale exploitée avec les pieds (l'éternel retour de Nietzsche, un soupçon d'existentialisme de comptoir, une esquisse de réflexion sur le jugement pratique durant deux...

le 7 janv. 2016

21 j'aime

8

8 femmes
Couverdure
2

Le malaise à l'état pur

Malgré des actrices de renom, ce film enchaîne les situations gênantes. Dignes d'un épisode de Plus belle la vie, la plupart des ressorts narratifs gravitent autour de la sexualité, tout en...

le 16 nov. 2015

14 j'aime

Café Society
Couverdure
4

L'ambiance sans la consistance

Café Society est un film agréable, un film d'ambiance à voir en soirée, entouré d'un public réceptif. Le scénario ne laissait pas présager de grand tournant, et il n'y eut pas de surprise ; Woody...

le 11 mai 2016

13 j'aime

1