C'est beau L'Islande

A la vue des critiques réticentes attribuées à The Swan, je n’en attendais pas plus qu’à un film au mieux sympathique, sans réelle prétention, qui se laisse regarder pour n’en laisser qu’un vague souvenir. Et bien, heureux de m’être égaré en Islande et d’avoir fait confiance aveuglément à Ása Helga Hjörleifsdóttir.

Le film exhale la virée d’une petite fille en campagne Islandaise loin de ses conforts et ses habitudes. Elle y rencontrera quelques protagonistes tous chargés d'irascibles émotions, manifestation de leur vécu que l’enfant appréhendera par sa candeur. Chaque personnage trouvera le moyen de canaliser ses troubles : la fille par ses rêveries, l’autre par un journal, la famille par l'accueil d'enfants.

Puissantes émotions pourtant perdues dans la froideur, la beauté immense des vallées et sommets de l’île. Les montagnes arborées submergent et transcendent le cadre, paysages imposants et blafards que nous occidentaux, voyons trop rarement. La mise en scène flegmatique, presque contemplative, complétée par une envoutante bande-son, est en accord parfaite avec la narration. En soi rien d’important ne se passe réellement mais pourtant à l’échelle de cette famille, tout évolue.
Et dans ce décors inerte, notre héroïne se doit pourtant de grandir et fait ainsi face aux faits et évènements propres aux adultes… L’on s’y attache à cette gamine malgré son caractère morose.

Bref, inutile de continuer à louer les qualités de ce film. Vous l’aurez compris, je l’ai beaucoup aimé. Il est certainement l’une de mes plus belles surprises de ces derniers mois.