S’il me fallait unir la beauté à un nom, je ne tergiverserais quant à mon choix. Par son élégance irréfragable, aussi faste qu’enivrante ; par sa décente retenue dont la pudeur affriole l’imagination ; par la grâce de son visage et la volupté de sa silhouette ; et dont la prestance œuvre à tout harmoniser : Audrey Hepburn m'apparaitrait aussitôt.
C’est bien simple : Audrey est l’incarnation sensible de la beauté. Bien entendu, mes dires trahissent une potentielle adulation mais pourrait-il en être autrement lorsque « La Magie Hepburn » opère en tout un chacun ? C’est par Charade de Stanley Donen que j’en fis sa rencontre alors que je pensais innocemment voir Katharine Hepburn, actrice que j’affectionne aussi particulièrement - ne m’en voulez pas, je m’étais très peu renseigné sur le film et le cinéma était à ce moment-là tout un monde à découvrir. Chose amusante, outre le fait qu’elles portent le même patronyme, il présageait que toutes deux ne pouvaient réussir à Hollywood, l’une par sa frêle allure, l’autre par son tempérament engagé et son visage disgracieux. Et pourtant… Mais je m’égare.
Hepburn, c’est une singularité perdue dans un amas de superficialité. Et malgré le paradoxe marqué de ces paroles, Audrey étant une égérie de la mode, elle rayonne pourtant d’une profondeur indicible que Guillaume Evin arrive parfaitement à retranscrire. Plus qu’un modèle, elle se montrait aussi d’une attitude bienveillante, altruiste envers son entourage et d’un éclatant dynamisme.
Audrey est tout simplement charmante, au sens le plus noble du terme, à rebours de toute cette artificialité insipide étalée sur la pellicule.
Et c’est ça qui est incroyable. Hepburn personnifie le naturel esthétique transposé fidèlement à la caméra sans aucune tromperie. Elle se dévoile et interprète son personnage simultanément. Sa candeur, sa sensibilité, son aménité se témoignent au sein de ses nombreuses prestations. Rien n’est faux. Ses diverses tenues embellissent d’autant plus sa silhouette et enjolivent son affable tempérament.
Dans ce Beau-livre, il n’est nullement question d’établir une biographie exhaustive de sa vie mais d’arborer son unicité au sein d’Hollywood. L’ouvrage retrace brièvement sa jeunesse jusqu’à ses plus grands succès cinématographiques pour enfin conclure sur sa dévotion envers l’UNICEF. Evin étale sa splendeur par de magnifiques photographies et portraits et par d'élogieux paragraphes décrivant méticuleusement la beauté inhérente d’Audrey.
Il y contient de foisonnants détails captivants et de flatteuses déclarations par de nombreuses personnalités permettant ainsi de cerner « Le charme Hepburn ». Le magnifique Portfolio est à tomber d’ivresse et la rétrospective de ses films n’est pas avare d’informations contextuelles.
Si Audrey Hepburn vous enchante autant qu’elle m’envoute, je ne pourrais que trop vous conseiller de vous procurer ce Beau-Livre. Guillaume Levin élude l’écueil de la vulgarité pour mettre un avant une élégance scintillante, une personnalité attachante et un ange qui, encore aujourd’hui, n’a pas été égalé.