Ce thriller horrifique oscille maladroitement entre le voyeurisme complaisant et le torture porn.

Milieu des années 90, la guerre des Balkans fait rage. Le pays est à feu et à sang, les hommes sont massacrés tandis que les femmes sont séquestrées, droguées et prostituées au sein d’un ancien bâtiment industriel transformé pour l’occasion en bordel lugubre. Parmi les victimes se trouve Angel, une jeune fille sourde & muette qui parvient à échapper à la vigilance de ses geôliers et prépare sa vengeance…

Pour son premier long-métrage, Paul Hyett s’inspire d’événements réels, à savoir l’esclavagisme sexuel des femmes au cœur des zones de guerre, principalement pendant le conflit en Bosnie-Herzégovine. Cependant, ne vous attendez pas à un film féministe, surement pas, loin de là et encore moins à un rape and revenge. The Seasoning House (2013) est essentiellement une œuvre putassière qui se complait à mettre en scène différents sévices que les jeunes femmes subissent. Le réalisateur ne cherche pas à dénoncer ou à rétablir une quelconque vérité, il se contente de mettre en scène une sorte de huis clos abjecte tourné dans des décors relativement pauvres et simplistes où l’héroïne joue à cache-cache à travers les conduits d’aération.

Ce thriller horrifique oscille maladroitement entre le voyeurisme complaisant et le torture porn cradingue façon I Spit on your grave (1978), mais sans le talent de Meir Zarchi, dommage.

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