The Sacrament
6.1
The Sacrament

Film de Ti West (2014)

C'est censé être un film d'épouvante-horreur, en fait c'est un drame avec un peu sang mais surtout beaucoup d'ennuis, de mauvais acteurs et la réalisation en found footage, un genre qui marche rarement et qui pollue les productions horrifiques.

Cela démarre très mal avec Eli Roth à la production, ce tâcheron qui a pondu les navrants Cabin Fever et Hostel et dont je ne comprendrais jamais le succès. On retrouve ici la pauvreté de sa réalisation avec un de ses disciples Ti West qui n'a pas besoin de trop se prendre la tête en filmant en mode found footage.
Trois reporters du magazine "Vice" (vraiment ?) partent rejoindre la sœur de l'un d'eux qui vit dans une secte pacifiste, coupée du monde et dirigé par un gourou au physique d'afrikaner qui a des hommes noirs armés sous ses ordres, ce qui met une claque rapidement au côté pacifiste de sa secte.
Il faut attendre le milieu du film pour avoir un semblant d'action, avant cela on tourne en rond, les dialogues sont aussi navrants que la réalisation, le faux suspense est sans intérêt, on sait très bien que la secte n'est pas net et seul le court débat avec le gourou et le journaliste qui ne sait pas poser de questions, passionne un peu.
La seconde partie est à l'opposée de la première, dans le sens ou le calme laisse place à un semblant d'angoisse, ou les reporters sont accusés d'avoir semé le trouble, ou on découvre que le gourou abuse des enfants, tout en étant en couple avec la sœur, qu'il les manipule depuis le début et que l'événement tragique qui va clore l'histoire est en cours.
Librement inspiré du massacre collectif d'une secte à Jonestown en 1978, on ne ressent jamais la tension, ni la dramatique des faits qui se déroulent devant nos yeux. La faute au found footage ou il faut accepter que malgré ce qui se déroule à l'écran, ils pensent en permanence à prendre leur caméra et appareil photo, même quand ils risquent la mort et ne me dites pas "oui mais ce sont des reporters, ils pensent à l'image avant tout, à l'information", ça ne prend pas avec moi, ce concept est surtout là pour réduire le budget et permettre à n'importe qui de devenir réalisateur, il suffit de voir la filmographie de Ti West pour s'en convaincre.
La secte n'est pas raciste donc il y a des noirs et des blancs qui vivent ensemble, mais bien sur ce sont les noirs qui tuent la plupart des survivants et qui sont sous la coupe du gros blanc pervers psychopathe, logique. Un détail parmi tant d'autres, dans ce film navrant et pourtant couvert d'éloges, à croire que le public devient de moins en moins exigeant en se contentant de peu, de très peu.

Une grosse perte de temps, je voulais un film d'horreur, j'ai eu un film horrible à tout les niveaux, au moins il y a une certaine cohérence à être autant en cohésion dans ce navet.
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le 1 juin 2014

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Laurent Doe

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