Survival bestial

Grosse claque de la part de monsieur Inárritu qui après le plan séquence de Birdman, frappe un grand coup dans l'industrie cinématographique. Il faut dire que le film était dès son annonce extrêmement attendu, tout d'abords par son casting 4 étoiles mais aussi par la nouvelle prouesse technique du chef op Emmanuel Lubezki, c'est-à-dire tourner un film entièrement en lumière naturelle. Et bien ma foi, c'est un pari réussi car la photographie du film est magnifique, chaque plan donne une impression de réel, le sentiment d'avoir froid se fait donc sentir.

Mais the revenant, ce n'est pas juste de la technique, c'est aussi une interprétation hors norme de son acteur principal à savoir Leonardo Dicaprio complément immerger dans son rôle ; si il n'a pas l'oscar cette année, il ne l'aura décidément jamais. Mais les seconds rôles sont aussi incroyables comme le grand Tom Hardy, complètement habité, et Domhnall Gleeson, surprenant et à l'opposé de ce qu'il fait d'habitude. Les personnages sont donc très crédible et ne fait qu'accentuer le réalisme que dégage l'oeuvre.

Noter à cela, un incroyable travail sonore qui réussit à accentuer encore plus l'aspect viscéral de l'expérience. On est donc saisit par la sonorité ambiante des décors que ce soit le bruit du vent, des feuilles, des pas, des larmes ou bien même de la chair, tout se ressent jusqu'à une certaine spiritualité nous donnant l'impression de quitter notre simple rôle de spectateur pour se retrouver au cœur de l'action. L'expérience est donc purement sensorielle et ne peut-être apprécié que dans une salle de cinéma.

Par conséquent, le film est maîtrisé de bout en bout même si on peut noter une baisse de rythme au milieu, néanmoins, il est difficile de dire du mal du film car cinématographiquement parlant, certaines scènes sont juste dingues et d'une grande précision, chaque mouvements, que ce soit des personnages ou de la caméra, ont été minutieusement chorégraphiés et le résultat est énorme ; je pense notamment à la scène d'ouverture mais aussi à celle avec l'ours, aux effets spéciaux bluffants, et à la dernière scène, pleine de violence et de brutalité. Pour conclure, The Revenant est un tour de force, une expérience inoubliable nous faisant comprendre que l'homme, quelque soit ce qu'il endure et des blessures qu'on lui afflige, continuera de se battre pour rester en vie. Avec ce film, on peut donc dire que Inárritu fait désormais partie des plus grands réalisateurs actuels.