Tuer n’est pas jouer

Le titre ressemble à celui d’un western ou d‘une fable de La Fontaine, pourtant on est plus du côté du thriller vaguement sarcastique, un peu à la Tarantino (mais le talent en moins).

Un tueur mourant (le cochon) décide d’éliminer les deux criminels les plus recherchés (avant lui) pour passer à la postérité. Le film s’ouvre sur une remarquable scène d’action, mais l’intrigue qui s’étire sur deux longues parties (l’une consacrée au serpent, l’autre au pigeon) peine à convaincre sur la durée. Car le projet du tueur parait bien trop absurde pour qu’on y adhère un minimum. Certes, on peut y voir ici ou là des citations, la scène de la barbe et du rasoir (Mon nom est personne), ou encore le héros qui sort de son cercueil pour exécuter la dernière cible (Kill Bill), mais on reste finalement très extérieur aux personnages et à ce qui leur arrive. Bien sûr, ça se laisse regarder sans réel déplaisir, mais sans émotion, ni grande intensité dramatique. Le carnage final par exemple peut paraître assez choquant, mais tombe plutôt à plat.

Bref un film un peu trop roublard pour (me) convaincre.