To boast, or not to boast, that is the question

Le premier truc qui m'a marqué, c'est le côté assez prétentieux, grandiloquent. Ça se prend très au sérieux sauf que le contenu est assez ridicule par moments, surtout au début. Les personnages ont un langage super chiadé, ce qui n'est pas super immersif vu que c'est quand même une bande de grosses brutasses fondamentalement.

Après ça s'améliore une fois que le protagoniste devient adulte, même s'ils continuent à parler en demi-vers vaguement shakespeariens. Je ne sais pas si c'est parce que ça se calme un peu globalement ou si c'est juste moi qui me suis adapté, mais en tout cas j'étais moins goguenard et un peu plus impliqué.

Ils lambinent pas sur l'intro, ni sur vraiment grand-chose d'ailleurs, ce qui est intéressant pour un film de 2 h 20, mais quitte à choisir je préfère clairement ça à l'inverse (surtout après m'être cogné Casino récemment).

D'un autre côté, ça raconte jamais vraiment quoi que ce soit non plus. C'est une histoire de vengeance assez banale avec des sous-tons mythologiques et un assortiment de personnages aux différents niveaux et variantes de sociopathie, agrémenté d'une sous-intrigue romantique vraiment très expéditive ("on se connaît depuis 2 semaines et on s'est parlé 10 fois, mais tu es l'amour de ma vie et je ne t'oublierais jamais").

Visuellement, c'est très beau, y a plusieurs plans et séquences assez impressionnantes. La CGI c'est moins ça en revanche, comme l'ont mentionnés d'autres critiques (genre l'arbre généalogique ou la porte du Valhalla).

Le "méchant" est beau gosse aussi, anecdotique certes, mais bon j'avais envie de le mentionner. En plus je dis ça, mais c'est pas vraiment comme si y avait des "gentils" dans c't'histoire.

Malgré l'histoire assez creuse, lisse et tout le côté kitsch, le visionnage fut appréciable tout du long. Une bonne expérience en somme.

Verdict : 6, Pas mal, clairement meilleur en technique qu'en fond. Globalement pas de quoi casser trois pattes à un canard.