Quand la face sombre de la mondialisation amenant à une certaine forme d'esclavage moderne, se veut être le moteur d'un thriller psychologique particulièrement dérangeant, l'objet s'intitule "The Nocebo Effect". Titré "The Curse" (la malédiction) à l'international, cette co-production irlando-philippine (un mélange détonant au vu du résultat final), sort son épingle du jeu grâce à un récit inédit.

Voyez plutôt !

Dans une immense demeure en banlieue londonienne, vit Christine (Eva Green), son mari Félix (Mark Strong) et leur fille Roberta (Billie Gatson) surnommée “Bobs”. D’emblée, le réalisateur Lorcan Finnegan appuie sur le côté aisé et bourgeois de la famille. Deux grosses berlines stationnant devant une villa magnifique en sont la preuve matérielle. Lui est un expert en marketing souvent en déplacement, elle est une créatrice de vêtements pour enfants. Le couple est l’exemple parfait de ce que le capitalisme peut offrir aux plus ambitieux ! Tout va pour le mieux dans le meilleur et surtout le plus confortable des mondes, jusqu’à ce que Christine reçoive un intrigant coup de téléphone en plein shooting photo. Semblant choquée par ce qu’elle vient d’entendre, la voici nez à nez avec un terrifiant chien errant ayant fait irruption dans les locaux.

Est-elle en proie à un rêve éveillé ou est-ce la réalité ? Reste que Christine est mordue par une tique émanant de l’animal ! Un fondu au noir plus tard, nous voici propulsés huit mois en avant dans le récit. Le climat de quiétude et de confort du prologue s’est évanoui, laissant Christine exsangue, affligée par une étrange maladie. C’est alors qu’une jeune femme d’origine philippine se présente au domicile de la famille…

Je m’arrête ici avant l’inévitable spoiler.

Sachez que ce home invasion majeur aux relents de fantastique s’inscrit dans une volonté de heurter nos consciences face au travail forcé d’une partie de la planète pour satisfaire l’autre. “The Nocebo effect” se veut être un choc des cultures. D’un côté le “dieu profit” ancré dans un XXIe siècle où consommer veut dire exister et de l’autre, la véritable foi envers d’ancestrales croyances.

Cet antagonisme inévitable - stigmate d’une société à la dérive - donnera lieu à une histoire de vengeance mâtinée de superstitions dans laquelle de nombreuses fulgurances scénaristiques et visuelles viendront nous tétaniser !

RAF43
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le 25 mars 2023

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