La symphonie d'un homme peu bavard et son chapeau!

The Man in the Hat

Un homme (Ciarán Hinds) avec un chapeau et une vieille photo dans le sud de la France est forcé de fuir malgré lui au volant de sa Fiat 500 face à 5 hommes à bord d’une Citroën Dyane. Pourquoi est-il poursuivi? Va-t-il réussir à semer ces assaillants? Que faisait-il au sud de France au départ? Comme on dit mystère et boule de gomme!

Avant tout, il faut savoir que ce long-métrage quasi-muet à la fois choral et musical est l’œuvre du compositeur britannique Stephen Warbeck dont il signe ici sa première réalisation. Le moindre qu’on puisse dire c’est qu’il sait donner vie à un récit à travers un bande sonore diablement inspiré. Car si normalement dans un film la musique est au service du récit. Ici, c’est complètement l’inverse qui est préconisé. Le cœur de cette œuvre réside dans sa musique qui en représente toute sa substantifique moelle. Elle nous guide pas à pas tandis qu’on suit cet homme au chapeau parcourir divers lieux champêtre du sud de la France et des rencontres fortuite qu’il y fait. Se procéder n’est clairement pas dénué de poésie et de charme c’est indéniable.

Comme j’ai dit plus haut, on a le droit à un film quasiment muet d’un bout à l’autre et pourtant le récit possède une profonde richesse en son centre. On se laisse sans mal bercer au gré des nombreuses mélodies poétique et méditative qu’habille cette histoire. Comme quoi quand ta narration est réussie, les dialogues peuvent être superflu. Il faut le souligner, réussir un tel exploit n'est pas une mince affaire et je lève mon chapeau à ce Warbeck d’avoir révélé ce défi avec brio. Bref, c’est purement de l’art au service de l’art et c’est singulièrement ça du cinéma dans sa plus simple expression!

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