Limits of control, c'est voir un homme que l'on ne connaït pas s'échanger des boites d’allumettes avec ses collègues qui lui racontent la vie. La musique, le cinéma, l'art, l'illusion. Cet homme est le contrôle incarné. Impassible. Sous sa peau lisse, son presque éternel costume et ses yeux qui guettent quelque chose qui ne se passe pas forcément. Cet homme est un espion, il doit partir en espagne. Là-bas, c'est un voyage intérieur qui débute, car avec son environnement il n'entre pas en contact. Il est juste là, sous contrôle.


Le casting alléchant de ce film, ce sont ses collègues. DIscrets, furtifs. L'intrigue c'est comme une fausse tragédie, la nonchalance au rendez-vous: la vie ne vaut rien, les rencontres ne sont qu'au-revoir retardé. Mais nous aimons tous le cinéma. C'est pour cela que l'on est là. Nous aimons toucher à ces questions qui nous échappent. Parce que nous n'avons pas de réponses.


Mais je m'évade. On attend dans ce film que quelque chose se passe.
Voyez ce film si vous aimez quand le temps passe. Cela fera passer le temps à condition que vous aimiez les films d'espionnage où on n'a que les pions. On peut faire un jeu de mots là si on veut. Mais ce n'est pas le sujet.


Limits of control, ce sont des interprétations nihilistes, des caricatures ambulantes réunies autour d'un café, au milieu d'une machinerie en pleine campagne espagnole. Pour nous dire que ceux qui pensent être grands n'ont qu'à aller au cimetière, puisqu'ils y verront ce qu'est la vie.


Oui, oui, c'est un film plutôt "bizarre" comme qui dirait.

Camille_H
7
Écrit par

Créée

le 15 févr. 2015

Critique lue 355 fois

3 j'aime

Camille_H

Écrit par

Critique lue 355 fois

3

D'autres avis sur The Limits of Control

The Limits of Control
Quantiflex
1

Les limites de mon contrôle

Bonjour, Bon, si vous êtes comme moi, qu'un ami vous a parlé de "Senscritique", et que ça vous plaît, mais que vous n'allez peut-être pas passer toutes vos journées, dans votre charmant trou, à...

le 6 avr. 2011

28 j'aime

2

The Limits of Control
Dalecooper
1

« Quand James Bond rencontre Antonioni »....Mon cul ouais!

Ce pont annoncé entre l'intelligentsia existentialiste et la culture pop, par un artiste aussi accompli qui plus est, comment ne pas y succomber? « Quand James Bond rencontre Antonioni » ouais, cette...

le 23 févr. 2011

25 j'aime

7

The Limits of Control
guyness
6

Are you interested in this film, by any chance ?

Jarmusch est un cinéaste que j'adore depuis longtemps. Notamment parce qu'il est capable du meilleur (et chez moi, c'est Down by law) et presque jamais du pire. Raconter the Limits of control est une...

le 10 mars 2011

17 j'aime

14

Du même critique

Dead Man
Camille_H
8

«-William Blake killed the white. - We need a canoe.»

Dead man, c'est un voyage avec un homme mort. Dead man est simple mais déjanté. L'acte est prévisible, et donc plein de rebondissements. Des péripéties retardent le dénouement. Dead man, ce n’est pas...

le 28 sept. 2014

24 j'aime

Le Roi et l'Oiseau
Camille_H
9

De la peinture qui parle.

A cette époque régnait encore le roi Charles V + III = VIII + VIII = XVI du royaume de Takicardie. Ce n'était pas un bon roi. Tout le monde le détestait, ses amis aussi. Nous n'étions pas amis, dit...

le 2 mai 2015

22 j'aime

2

The Lobster
Camille_H
7

Pourquoi tu te méprises.

Véhémence Les solitaires ne peuvent pas vivre en ville. Leur place est avec leurs semblables, les animaux dans la forêt. Ils sont imprévisibles, libres, nuisibles. Il ne s'agit pas de fonder une...

le 22 oct. 2015

20 j'aime

4