C'est bien fait, mais ça a 30 ans de trop
The House of the devil, c'est un film d'horreur des années 80 (voire 70 : en 80 y'avait déjà plus d'action et de sursauts). Mais réalisé en 2009.
Alors ça suinte les eighties par tous les pores, du générique à l'ambiance générale, en passant par les coupes de cheveux et les jeans tailles hautes. On sent que le réalisateur a un réel amour du cinéma de cette époque, et on ne peut vraiment pas reprocher à son équipe d'avoir fait de l'à peu près : si je ne l'avais pas vu en avant-première en 2009, j'aurais vraiment pensé que ce film avait 30 ans.
Et il est bien là le problème : c'est un magnifique exercice de style, parfaitement réalisé. Mais on a tous grandi depuis les années 80. Et on a grandi avec le cinéma (en tous cas les festivaliers de Gérardmer, dont je faisais partie au visionnage). Du coup, ce film, ben il ne surprend pas, il n'angoisse pas (et ça s'appelle The House of the devil quand même, j'imagine que ça a vocation à filer quelques frissons au spectateur...). Je me suis ennuyée pendant les neuf dixièmes du film, et j'ai trouvé la fin grand-guignolesque et nulle. J'étais assez perturbée en sortant de la séance car beaucoup de spectateurs autour de moi avaient adoré. Ils se sont peut-être juste arrêtés sur l'esthétique qui, je le reconnais, met tout en place pour satisfaire le cinéphile né dans les années 80. Moi j'avais envie de voir une histoire, un fond en plus d'une forme. Et j'ai été frustrée sur ce point : j'ai trouvé ça plat.
Donc 5 point pour la reconstitution historique. C'est tout.