« The Green Inferno » est le quatrième long-métrage de l’enfant terrible du cinéma de genre Eli Roth, après « Cabin Fever » et les deux premiers volets de « Hostel » il s’attaque à son genre horrifique favori : le film de cannibales et autant dire que c’est une vraie réussite à tous les niveaux. Merci l’ami Roth de nous offrir des morceaux de cinéma aussi dégueulasses, ça fait du bien !


Après ses trois premiers films, Eli Roth nous avait habitués à un cinéma horrifique souvent gore et malsain, d’ailleurs le terme de « torture porn » a été inventé par le New York Magazine suite à son premier « Hostel » sorti en 2006. Après de longues d’années d’attente, qui semblaient interminables, Eli Roth annonce qu’il va réaliser un film de cannibales en hommage à son film favori « Cannibal Holocaust », mais suite à de nombreux problèmes de distribution le film mettra des années à sortir, mais enfin le film est là, disponible en « e-cinema » en France. Alors verdict ?


Attention : ça tâche ! Depuis le temps que j'attendais impatiemment de découvrir le nouveau film d'Eli Roth, autant vous dire que je n'ai pas résisté à la tentation de le louer en VOD (une grande première pour moi), c'est la première fois que je teste cette méthode et c'est plutôt sympa (anecdote personnelle et inutile je vous l’accorde), puis ça m'a surtout permis de ne pas attendre un jour de plus pour découvrir la nouvelle pépite du réalisateur de « Cabin Fever » ! Je me suis régalée ! C'est terriblement gore et dégueulasse, c'est cynique, c'est drôle aussi, en un mot comme en cent : du bon Eli Roth ! Ah il ne nous a pas menti le bonhomme quand il a dit qu'il tournait un vrai bon film de cannibales, vous pouvez ranger au placard tout ce qui s'est fait dans le style ces dernières années, voilà LE film que les amateurs attendaient.


Tout commence avec Justine, une jeune fille qui a envie de s'investir dans une cause humanitaire, il faut dire aussi qu'elle trouve le meneur du groupe d'activistes de la fac plutôt mignon, alors elle signe et part avec eux dans la forêt péruvienne pour sauver les arbres de la terrible déforestation industrielle. Mais c’était sans compter que ces activistes ne sont peut-être pas aussi sérieux et réglos qu'elle le pensait : en effet ils veulent se faire de la publicité, faire le buzz quoi. Ça parle de Twitter, Instagram et autres réseaux sociaux, que les jeunes adorent, quoi de mieux et de plus « cool » que d'être « retweeté » des milliers de fois pour montrer à quel point on est engagé et sympa ? Mais malheureusement les joyeux copains ne perdent rien pour attendre et ils ne tardent pas, suite au crash de leur petit avion, à se retrouver pris au piège dans une tribu d'indigènes ayant un certain goût pour la… viande fraîche et humaine si possible. Et là ça part dans le gore mes amis, le plus classique et le plus sale surtout ! Le gore qui te fait faire une petite grimace de dégoût, qui te donne presque envie de tourner les yeux deux secondes histoire d'être sûr de ne pas rendre ta pizza. Si l'introduction peut paraître un peu longue, on sait que Roth va nous en mettre plein la gueule et la tension monte, monte ! Quand les jeunes arrivent dans la tribu personnellement j'étais tellement angoissée ! On sait qu'il va leur arriver des misères et j'en avais la chair de poule. Et quand ça commence, ça attaque TRÈS fort, franchement pour la première scène chez les cannibales ils ont mis le paquet, c'est vraiment dégueulasse. Exemple ? Une bonne énucléation et autres joyeusetés dignes d’un bon barbecue entre amis. Et on a droit à de nombreuses reprises à des scènes vraiment saignantes et vraiment sales, qui raviront les amateurs du genre !


Côté technique, on notera la bonne réalisation d’Eli Roth, c'est bien filmé, très belle photographie, les scènes dans la forêt péruvienne sont très belles et mettent vraiment en valeur tout la beauté de cette nature sauvage. Les acteurs sont bons et chacun investit son rôle à fond, on y croit vraiment ; on ne manquera pas de noter la belle mise en valeur de l'actrice principale Lorenza Izzo, depuis peu Madame Roth dans la vie. Les membres de la tribu indigène sont de vrais autochtones et c’est plutôt génial d’imaginer ces « acteurs » ne connaissant pas le cinéma avant d'être engagés sur le film (c’est Roth qui leur a fait découvrir leur premier film et pour l’occasion il leur a projeté « Cannibal Holocaust » qu’ils auraient trouvé très drôle selon ses dires), qui jouent à fond la carte des terribles cannibales, c'est assez drôle et en même temps vraiment terrifiant ! Côté effets spéciaux et maquillages, on reconnaîtra l'excellent travail de Greg Nicotero (Monsieur « Walking Dead »), c'est franchement réaliste et ça marche vraiment super bien, on y croit à fond !


Dans l'ensemble un excellent film, je me suis éclatée du début à fin (scène dans le générique, ne la manquez pas), ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film d'horreur qui m'emballe autant à tous les niveaux. On aura attendu sept ans quand même depuis « Hostel Chapitre 2 » mais franchement ça valait le coup d'attendre. Mention spéciale à nos amis Belges qui auront la chance de découvrir le film sur grand écran, à mon avis dans la salle pas mal de personnes risquent de déguerpir avant la fin du film !


Et bon appétit bien-sûr !

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le 19 oct. 2015

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Laura Emilie

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