Chouette chouette chouette, The Grand Budapest Hotel, le nouveau-né de Wes Anderson sort aujourd’hui et chouette chouette chouette j’ai été invitée à l’avant-première donc je peux vous en parler ! Eh ben vous savez quoi ? Il est encore mieux que celui de l’année dernière, Moonrise Kingdom !
Je n’en savais pas grand chose car je revenais de presque un mois d’absence ; je savais juste que le casting comportait une ribambelle d’acteurs, j’avais vu l’affiche léchée et j’avais entendu le commentaire de tout le monde : « la bande-annonce est complètement barrée ! ».

On nous raconte une histoire, dans une histoire, elle-même dans une histoire. Trois niveaux narratifs imbriqués, donc. Wes Anderson se sert de ce procédé non pas pour nous embrouiller, mais plutôt pour poser une ambiance et un rythme qui lui sont propres. On est dedans, tout de suite.
Et Anderson de nous emporter alors à sa suite dans l’histoire de ce grand hôtel, qui fut au cœur d’intrigues amoureuses, policières, politiques (la montée du nazisme est dépeinte en filigrane) artistiques, et gérontophiles… En effet, le fameux « monsieur Gustave » (en français dans le texte), le gérant de cet hôtel fabuleux interprété avec une jouissance non dissimulée par Ralph Fiennes, prend grand soin de ses pensionnaires, notamment de ceux de sexe féminin. Lui qui enseigne à son protégé, le héros de l’histoire, comment combler les moindres désirs des occupants, n’hésite pas à donner lui-même de sa personne, notamment si ELLES ont un certain âge et un compte en banque fourni à souhait.

On retrouve l’humour propre à Anderson : absurde, presque cartoonesque, rythmé par la caméra, par la musique et légèrement sadique. J’ai rarement autant ri en voyant un chat passer par la fenêtre (oui, pour ceux qui me connaissent, vous avez bien lu).
Également au rendez-vous : une jolie histoire d’amour (mais jamais naïve), une photo incroyable, des décors à l’aspect volontairement « faits main » à couper le souffle et une ambiance de conte plein de personnages savoureux, de détails malins et d’aventures plus folles les unes que les autres.

Alors, courez-y ! Vous en ressortirez le cœur léger, des envies de voyages plein la tête et en ayant beaucoup ri !
Holly_Golightly
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 26 févr. 2014

Critique lue 281 fois

Holly_Golightly

Écrit par

Critique lue 281 fois

D'autres avis sur The Grand Budapest Hotel

The Grand Budapest Hotel
Sergent_Pepper
8

Le double fond de l’air est frais.

Lorsque Wes Anderson s’est essayé il y a quelques années à l’animation, cela semblait tout à fait légitime : avec un tel sens pictural, de la couleur et du réaménagement du réel, il ne pouvait que...

le 27 févr. 2014

230 j'aime

23

The Grand Budapest Hotel
Veather
9

Read My Mind #2 : The Grand Budapest Hotel

Ami lecteur, amie lectrice, bienvenue dans ce deuxième épisode de RMM (ouais, t'as vu, je le mets en initiales, comme si c'était évident, comme si c'était culte, alors qu'en vrai... Tout le monde...

le 8 sept. 2014

174 j'aime

51

The Grand Budapest Hotel
guyness
9

Anderson hotel

Comme tout réalisateur remarqué, Wes Anderson compte quatre catégories de spectateurs: les adorateurs transis, les ennemis irréductibles, les sympathisants bienveillants et, beaucoup plus nombreux,...

le 28 févr. 2014

157 j'aime

68

Du même critique

Blue Valentine
Holly_Golightly
5

Ils se marièrent et vécurent...ah non.

Blue Valentine. Le nom annonce la couleur (sans mauvais jeu de mots) (enfin si mais ce n'est pas fait exprès). Pour ceux qui ont raté les cours d'anglais du collège et qui n'ont jamais vu ni de film...

le 26 juil. 2011

20 j'aime

1

Detachment
Holly_Golightly
6

Voici venus les Barbapapas !

On me propose d'assister à l'avant-première d'un film ayant pour thème un professeur qui fait un remplacement dans un lycée dur. Forcément, première pensée : "Euh...mais on l'a pas déjà vu quinze...

le 26 janv. 2012

12 j'aime

Colombiana
Holly_Golightly
1

Mais pourquoooaa ?

Bienvenue dans le monde merveilleux du cinéma co-écrit et réalisé par le grand Luc Besson ! Un monde dans lequel on prend le spectateur pour un imbécile et auquel, pendant deux heures, on va servir...

le 3 août 2011

11 j'aime

1