C'est l'histoire d'une fille qui lit un livre sur un type qui raconte l'histoire d'un homme qui lui raconte comment il est devenu propriétaire du décadent Grand Budapest.

Scène d'ouverture, le ton est donné : le nouveau Wes Anderson sera comique.

Mise en scène extraordinaire, réalisation impeccable. Pas une faute, rien qui dépasse du cadre, rien n'est laissé au hasard. Un plan, une idée géniale : extraordinaire, la mise en scène disais-je.

Passage à un narrateur différent pour chaque niveau de l'histoire, une lisibilité parfaite. Tout se fait simplement, de manière si lisse, de l'évidence du scénario à notre glissement rapide et involontaire dans cet univers Wesandersonien. Petit passage au 4:3, ni vu ni connu. Un peu étonnant et puis on s'y fait. Oui pourquoi pas, et pourquoi pas une course poursuite en luge, tout ça passe doucement dans notre gorge comme un chocolat chaud à la crème. C'est ainsi que par cette mise en scène, à travers cette réalisation, Wes Anderson arrive à tout nous faire accepter, son univers, ses incohérences, ses décors naze en carton pâte. Tout y est si bien et si parfait. Rien qui ne cloche, rien qui n'écorche dans l'univers de Gustave, le séjour des spectateurs - euh... clients - du Grand Budapest Hotel devra être parfait. Oh oui, si parfait.

L'écriture est de loin la meilleure de tous les WA. Chaque petit dialogue est une merveille. On sourit, on s'amuse et ou rit puis on sort de cette univers onirique qui rappelle parfois celui d'un Tim Burton (Big Fish). Et tout est si parfait, on est si heureux.

Il manque un petit brin d'émotion pour que ce film glisse vers le 10. Et puis Wes risque de s'enfermer avec tous ces acteurs, qui forment une famille. Une famille que l'on est si heureux de retrouver mais qui empêche au film d'être une expérience unique. Car nous savons que le prochain sera meilleur.

Mais rien de tout cela n'enlève à la magie et rien n'empêche au merveilleux comte du Grand Budapest dans le pays de Zubrowka d'être parfait. Si parfait et si réel l'espace d'une séance.
Thomas_Dekker
9
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le 4 mars 2014

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Thomas_Dekker

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