Comme son titre l'indique, The Cakemaker fait partie de ces films (la liste est longue) où l'art de cuisiner prend une place centrale, source de sensualité ou de consolation, c'est selon. Il y a beaucoup de non-dits et de silences dans ce film germano-israélien d'une grande délicatesse. Trop peut-être tant, finalement, rien n'est vraiment explicite dans les relations sentimentales d'un pâtissier berlinois qui, sur un coup de tête, rejoint la femme de son amant décédé à Jérusalem. Ses motivations restent mystérieuses voire peu crédibles et la suite, bien que prévisible, n'est pas vraiment réaliste. Bien vu et avec une certaine douceur sont pourtant montrés les rigidités d'une société israélienne très marquée par le dogme religieux. Un allemand et une israélienne qui travaillent ensemble, et plus si affinités, a quelque chose d'un peu tabou ou d'inconvenant, aux yeux de certains rigoristes, mais cet aspect-là, comme tous les autres, n'est pas réellement approfondi. Avec sa mise en scène trop anodine, le film reste globalement à la surface des choses, intéressant et sensible mais trop modeste, certainement, pour nous toucher davantage.