The Birth of a Nation nous raconte l'histoire de Nat, esclave américain et prêcheur.


Je ne le cacherai pas, vu les affiches de batailles et d'affrontements, je m'attendais à quelque chose avec beaucoup plus de scènes d'actions et de moments déjà vus dans les nombreux films traitants du sujet. Mais heureusement, le film tire sa puissance d'autre chose. Se basant sur des faits et personnages réels, The Birth of a Nation ne dénonce pas seulement les atrocités de cette condition, il montre également le rapport et les méthodes utilisées par les esclavagistes pour contrôler les esclaves malgré les conditions les plus atroces infligés. En montrant l'horreur sans juger ou condamnant, la puissance du message est multipliée.


L'utilisation perverse de la foi met le spectateur, croyant ou non, au centre du jugement et ne cesse, de par l'enchaînement des scènes fortes, de le laisser condamner cette férocité perpétuée au nom de l'intérêt économique. La vie quotidienne est au coeur de ce récit et les abominations ne sont pas graduelles mais semblent au contraire faire parfaitement sens dans les différentes situations absurdes montrées. Au milieu de ce déroulement, Nate Parker incarne avec puissance et conviction un personnage qui créera immédiatement de l'empathie auprès des spectateurs, le tout grâce à une personnalité gigantesque.


Car le scénario ne cherche pas à provoquer le mélo, il laisse l'histoire montrer avec simplicité les raisons du combat et amène le spectateur à prendre les armes avec les acteurs pour lutter. Et quand je dis les acteurs, je parle également de tous les rôles féminins qui ne déméritent pas d'interprétations et d'intensité durant tout le film. La caméra est aussi convaincante dans ses plans classiques et non révolutionnaires, mais qui font naturels et qui accompagnent pleinement le récit. Les scènes d'actions sont quand à elle beaucoup plus brouillonnes, voir ratées avec les mouvements classiques de va et vient insupportables.


The Birth of a Nation raconte plus qu'1 événement de l'esclavage aux États-Unis, il le raconte avec puissance, force, simplicité et grandeur.

cityhunternicky
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le 16 janv. 2017

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