Le base-ball a la réputation, très souvent méritée, d'être un sport américano-américain (sauf au Japon) qui ne parlera pas à nous autres Français. Pour ma part j'aime ce sport et l'exotisme ne s'est jamais mis en travers de ma route pour apprécier les films-de-baseball. De Field of Dreams à Major League nombres de chef d'œuvres du genre ont su imprimer leur marque indélébile dans l'histoire du cinéma.
Mais ce qui faisait leur force c'est qu'ils n'étaient pas des films SUR le baseball, mais AVEC du baseball.
The Battered Bastards of Baseball s'inscrit dans cette tradition. Derrière ce documentaire sportif se tient fièrement une rétrospective universelle : celle du combat d'une poignée de parias et d'outcasts qui l'emportent sur une grosse organisation. La victoire de la passion sur la raison. Des Gaulois sur l'Empire Romain.
Les Mavericks de Portland ont enflammé les stades de 1973 à 1977. Ces laissés-sur-le-banc au talent inexploité, menés par le débonnaire Bing Russell sont tous des personnages truculents, tonitruants, au charisme fou, qu'on ne rêverait même pas en fiction. Leurs matches font chaud au cœur, on a envie de brandir nous aussi un balai !
Le grand Kurt lui-même le dit : "Ça va être magique !"