A un moment, je veux dire, faudra penser à vous calmer, les gars. Je veux dire, les films d'horreur à sketches, c'est bon, quoi. Stop. Un jour, faudra vous faire à l'idée que ça ne mène à que dalle et que ça soûle tout le monde (surtout moi).

Sérieusement, 26 sketches sur "la beauté de la mort et sa brutalité". Je me dis que ça ne peut être qu'excellent. 26 sketches à faire frémir. Mais ça, c'était avant que j'apprenne que chaque réalisateur avait un total de 5000$ pour son court-métrage (130 000$ pour le film, donc, un gros paquet de blé)... pour ça. Pour 5-6 sketches qui sortent du lot. Comme le court-métrage de la lettre Q, où deux réalisateurs s'interrogent sur la manière dont ils pourraient mettre en scène la mort d'une créature vivante. Ou encore le segment T, où un petit garçon a peur d'aller aux toilettes, le tout traité avec une grosse dose de cynisme et d'humour noir. Deux trois segments, donc, qui permettent de sortir la tête de l'eau de cet univers complètement cheap et désuet qu'est le monde de l'horreur à sketches.

Deux heures. Deux longues heures... Pour finir sur un court-métrage en forme de porno japonais avec une nana qui a une bite énorme et des mecs à poil qui mangent des morceaux de cette même bite, cuisinée en ragoût avec du riz. Succulent. Je veux qu'on me rende les deux heures que j'ai perdu.

Cependant, et je m'aperçois que c'est mon chauvinisme qui parle (et je ne veux pas le faire), le segment de Xavier Gens est juste magistral, le seul vrai segment qui m'a fait tourner les yeux tellement c'est glauque et puissant à la fois. Un segment qui ne se base pas sur une histoire bidon, qui se base sur ce que des millions de gens subissent chaque jour et qui pousse à faire réfléchir sur la notion de beauté.

Un film bien chiant, bien lourd, qui ne mérite rien de plus qu'un quatre, étant donné que mettre moins serait fortement dégradant pour les réalisateurs qui ont réussi, avec 5000$, à faire un segment qui dérange, qui intrigue, qui dégoûte, qui fonctionne, tout simplement. Je m'attendais, pour être honnête, à 26 sketches sur la façon de tuer les gens dans les films d'horreur. Mais là, des clous.
lcs_hbr
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le 9 mai 2013

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Lucas Hueber

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