Tendresse
6.3
Tendresse

Film de George Stevens (1948)

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Prévoir une pile de mouchoirs. On est dans un film impossible à tourner aujourd'hui aujourd'hui, basé sur les bons sentiments et qui se ferait attaquer au coin du bois pour délit de sentimentalisme exacerbé. Laissons les loups hurler et reprenons un kleenex, c'est vachement bon de pleurer comme un veau privé de sa mère. Déguisée en nouvelle, l'autobiographie de Kathryn Forbes triompha à Broadway avant d'être adaptée au cinéma. George Stevens était le cinéaste idoine pour réussir la transposition : de la pudeur, de la délicatesse et une pointe de pittoresque. Cette chronique familiale d'émigrants norvégiens dans le San Francisco des années 1910 est un hommage à une mère courage, quoiqu'il est douteux que le terme eût convenue à l'intéressée. La banalité quotidienne d'une existence précaire, où le moindre cent doit être économisé pour vivre avec une certaine dignité. Une accumulation de petits riens qui forment un tout chaleureux et touchant. Redonnez-moi la boîte de mouchoirs. Merci.

Cinephile-doux
8
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le 5 août 2019

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Cinéphile doux

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