Conte en toc

Cannes, troisième film

Mon premier festival, ma première montée à 22h30, imaginez l'émotion ! ;)
Ce fut l'instant le plus fort et intéressant de ma soirée, et c'est pourquoi je vous en parle, la suite est bien moins palpitante.

J'attendais ce film avec une certaine émotion, la bande annonce et le synopsis promettaient quelque chose de très bon ou de plutôt spécifique.
Malheureusement nous sommes, pour moi, dans le second cas, doublé d'un mauvais scénario.

Je ne remettrais pas en cause l'esthétique du film cependant, elle est très soignée, parfois intéressante : il y a clairement de bonnes idées.
(Ceci dit, le haut des tours de la scènes finale en images de synthèse ne correspond pas à la tour sur laquelle est la jeune fille du "roi" dans une scène bien avant.)

Sur le fond cependant, soit je n'ai rien compris, soit le scénario est pour moi assez mauvais : il nous est proposé 3 petites histoires en parallèle sans que celles-ci ne se croisent vraiment, ou assez artificiellement au début et à la fin. Ces histoires ne se terminent pas vraiment, et surtout je n'ai pas compris où le réalisateur voulait en venir à part nous montrer, avec une certaine froideur et sans que l'on puisse s'attacher à ses personnages, des faits qui ne s'imbriquent pas et n'apportent aucune "morale", ... On se demande si Garrone veut nous dire quelque chose ou simplement nous montrer une série de belles diapositives animées.
Je comprends que l'on puisse y voir évoqué la vieillesse, la maternité, l'entrée dans l'âge adulte de la femme, mais je ne comprends pas que l'on en reste là, à montrer, sans aller jamais plus loin. Pourquoi cette mère veut tout sacrifier pour avoir un enfant ? Quelle est finalement l'épreuve que doit surmonter cette jeune fille ? Que retire cette femme de sa nouvelle jeunesse ?

De trop nombreuses questions naissent de ces images animées sans fond, beaucoup trop pour y éprouver de l'intérêt en les regardant.