Toniques bleus

Le truc le plus marquant est la durée inexplicable (2 h 30) du film. Moi j'ai rien contre les oeuvres longues, faut juste avoir des choses à raconter (et bien le faire tant qu'on y est).
Mais là comme le scénario (sympatoche en diable au demeurant) tient en deux lignes, c'est étrange. Et c'est pas comme si les producteurs et les distributeurs adoraient les films fleuves en plus...

Résultat, là où une scène devrait durée une minute, elle s'étire sur cinq. Je vous ramène le tout à 1 h 45 en deux temps trois mouvements (voir deux). Ça se coupe les yeux fermés.

A noter que le titre français, Sur la piste de la grande caravane, est également imbitable. Impossible à retenir plus de 10 secondes !

C'est d'autant plus dommage qu'il y a plein de bons trucs. C'est un Astérix ce film en fait. Même humour, même côté absurde. Genre y'a une grosse baston, ça tire dans tous les sens, paf pas un mort. Franchement, Gosciny a écrit le scénario (autre exemple parmi dix : la façon débile de la voix off de raconter une histoire).

Le scénario est fantasque, sorte de Whisky à gogo au Farwest.
Une cohorte de femme de la ligue de tempérance (à leur tête, la bonnissime Lee Remick) veut empêcher l'arrivée d'un convoi d'alcool à Denver. Mélangez à ça la cavalerie (menée par un Burt Lancaster assez à l'aise dans le registre comique), des conducteurs irlandais syndiqués, la milice de Denver (avec ce taré de Donald Pleasence en éclaireur) et des Indiens (Martin Landau gaguesque).


PS : Quand on évoque la comédie et Sturges, le cinéphile avisé pense à Preston, pas à John. Et pourtant.