Summer Wars
7.1
Summer Wars

Long-métrage d'animation de Mamoru Hosoda (2009)

Summer job, amourette et guerre totale et virale

Natsuki a promis de présenter un fiancé avant le quatre-vingt-dixième anniversaire de son arrière-grand-mère. L’échéance approche. Las, elle ne dispose que de Kenji, un génie en mathématiques qui accepte, contre rémunération, des fiançailles « blanches ». Un summer job original.


Fils unique de parents distants, l’étudiant timide découvre, fasciné, la vie clanique. Les Jinnouchi descendent d’une lignée de samouraïs et d’industriels, ruinée par leur grand-père. De leurs fastes passés, ils n’ont conservé qu’un château, quelques reliques et la fierté d’avoir été, des siècles durant, unis face à leurs ennemis.


Presque… car Wabisuke Jinnouchi, fils naturel du pépé prodigue et mouton noir, a vendu, à son seul profit, leur dernière montagne avant de fuir aux USA. Or, Wabisuke a conçu pour l’armée américaine une intelligence artificielle qui s’est rebellée et a pris le contrôle d’OZ, un titanesque cyber-réseau, suscitant la panique au Japon. Les infrastructures s’effondrent et toutes les réactions individuelles échouent.


L’affolement est universel, sauf chez les Jinnouchi, où Mamie rallie le clan, suscitant l’alliance, improbable mais sympathique, du patron pécheur et du négociant en informatique, du pompier et du soldat, du geek surdoué et des gamins turbulents, du cousin déviant et de la jolie Natsuki, des mères au foyer et des joueurs de baseball (otaku intermittent, je ne prétends pas avoir tout compris), sans oublier le “fiancé“ Kenji. La lutte entre les avatars des Jinnouchi et l’I.A. hostile s’engage. Unis, mamie et les cousins vaincront !


Le scénario de Mamoru Hosoda alterne les scènes de la vie courante et les images, pleines de fantaisie créative, du monde d’OZ. Le graphisme suit les codes des jeux vidéo nippons, le dessin réaliste surjouant les sentiments de colère ou de confusion. Cette légère bluette, à la résolution prévisible, se laisse voir et a tôt fait de s’effacer, totalement, des mémoires.


PS Je ne me suis rendu compte que j’avais déjà vu ce film qu’au bout d’une heure, c’est dire le peu de traces qu’il laisse…


Novembre 2017

Step de Boisse

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9

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