Dernier volet de la saga, sorti le 18 décembre 2019,
Star Wars 9 : l’Ascension de Skywalker, se veut le point final d’une épopée ayant démarré il y a maintenant 42 ans.
Suite d'un épisode 8, livré par Rian Johnson en 2017 ayant eu pour effet de diviser les foules, ce dernier opus peut-il apporter une finalité satisfaisante aux fans de Star Wars ?
Un bel épisode à la mise en scène éfficace
Si
les spectateurs les plus jeunes y trouverons des réponses aux questions soulevées lors du premier épisode de la trilogie, les puristes, au contraire, y verront une
conclusion en demi-teinte.
Toutefois,
L’Ascension de Skywalker est un film qui émeut et divertit. Une mise en scène bien travaillée ainsi qu'une impressionnante photographie de Daniel Mindel feront le plaisir des spectateurs.
Les planètes et multiples paysages servant de théâtre à l’action, réservent de belles surprises. Mention spéciale pour la chevauchée sur le destroyer du dernier ordre ou encore le passage sur Pasaanna qui donne droit à un décor désertique, n'étant pas sans rappeler la planète Tatooine.
De belles scènes d'action, nous permettent de renouer avec des classiques de la saga. Les combats au sabre laser sont bien chorégraphiés et d’une intensité rarement égalée dans cette trilogie. Quant à la force, elle trouve des utilisations qui s'avèrent être novatrices et intenses, en plus d'être renforcées par les liens entre protagonistes.
Pour les puristes, John Williams (compositeur et chef d’orchestre des Star Wars) renoue avec des thèmes bien connus de la saga, réservant par la même occasion quelques nouveautés pour la dernière partie du film.
Une écriture qui manque de finesse
Le rythme très soutenu du film, permet au spectateur de rester en haleine, cependant, il accorde peu de temps pour s’attarder sur les nombreuses révélations et péripéties de la première moitié du film.
Certaines de ces révélations étaient impatiemment attendues par une partie des fans de la trilogie, dommage qu'elles soient amenées maladroitement et de manière incongrue.
L'histoire prend place au côté de la résistance et du groupe de héros, composé de Finn, Poe, Rey et Chewbacca, dans une
chasse au trésor interplanétaire.
L'enjeu ? La libération de la galaxie du joug du premier ordre et la mise à mal de la menace que représente le retour de l’empereur Palpatine, rien que ça.
Retour qui donne un goût de recyclé à ce volet qui peine à faire du premier ordre une véritable menace.
Des rôles principaux qui s'avèrent être plaisants à l'écran
Adam Driver et Daisy Ridley sont à la hauteur de leurs rôles, bien que cette dernière se démarque. Elle prouve qu’elle est bien la véritable figure forte de cette trilogie, avec des scènes poignantes à sont actif.
En témoigne, entre autres, une scène avec Carrie Fisher, intégrée au film à partir des images récupérées dans “Le réveil de la force”. Un bel hommage à cette figure emblématique de la saga Star Wars.
Quant à Finn et Poe, ils explorent tous deux de nouvelles teintes et leur complicité à l’écran est plaisante. On regrettera tout de même le potentiel sous-exploité de Finn qui pourtant bénéficie à l’origine d’un background intéressant.
Bonne surprise en la personne de C-3PO, incarné par Anthony Daniels, qui fait office de ressort comique, ce qui est fortement appréciable.
Des rôles secondaires peu exploités
Le film introduit de nouvelles figures de soutien comme la cheffe de gang Zorii Bliss interprétée par Keri Russell, ou bien encore Jannah, une rebelle interprétée par Naomi Ackie.
Ce vent de nouveauté donne droit à des scènes intéressantes, voire plus profondes avec les héros. Malheureusement, leurs motivations et convictions sont rapidement balayées au profit de l'avancée de l'intrigue.
Du côté du premier ordre, on retrouve le général Pryde interprété par Richard E. Grant. Plus sombre, il relève d'une tentative d'associer un visage plus grave à celui de l'ordre.
Exit les personnages déja connus, tels que
Kelly Marie Tran dans le rôle de Rose, Maz Kanata interprétée par la figure montante Lupita Nyong'o ou encore Dominic Monaghan, dont les interventions à l’écran relèvent davantage du caméo.
L’Ascension de Skywalker est un final intéressant mais loin d'être parfait
Bien malgré une première partie propulsée à la vitesse de la lumière, Star Wars 9 :
L’Ascension de Skywalker nous offre un lever de rideau assurément émouvant.
Cependant,
ce chapitre ne manquera pas de diviser les foules, et fera débat tant sa mission était ardue.
Manifestement, J.J Abrams et Rian Johnson avaient des idées très différentes sur la direction et le sens de cette trilogie. L’Ascension de Skywalker souffre d'un manque de consensus autour d’un synopsis global sur la trilogie et son message d'ensemble est confus.
En définitive, si cette fin reste appréciable pour la trilogie, sans doute étions nous en droit d'attendre mieux pour la fin de la saga.
Pour autant, on ne peut retirer une chose à ce film, on y ressort touché.
La nostalgie fait son effet et certaines sont scènes vous attrapent par les sentiments.
Les quelques innovations donnent un coup de fraîcheur. Sont bien présentes, l'essence de conte de fées, ainsi que la symbolique bataille du clair-obscur qui ont placé le space opéra au rang de légende.
Bonne nouvelle, étant donné que
des récentes déclarations de Doug Chiang, vice-président et directeur de la création de Lucasfilm, nous confirme qu'il travaille déja sur de nouvelles idées pour Star Wars.
Les années à venir nous réservent donc de belles surprises.
Pour l'heure, il ne nous reste plus qu’à saluer la fin d’une ère, pour en accueillir prochainement, une nouvelle.