Star wars IX : L'Ascension de Skywalker, le déclin de la guerre des étoiles.

S'il est une chose sur laquelle on peut objectivement s'accorder, c'est que Star Wars, que l'on s'y intéresse ou pas, que l'on aime ou pas, l'histoire de Star Wars aura fait parler d'elle dans le monde entier. Et pourtant, les écoles et les chapelles sont nombreuses : Prélogie ? Trilogie ? Univers du film ? Univers étendue ? Jeux ? Il y a tant à boire et à manger dans l'univers de Star Wars que nombreux ont leur objet d'affect au sein de cet univers.


Et pourtant, depuis le rachat par Disney, force est de constater que ce qui avait une valeur monétaire extrêmement élevé en tant qu'objet de culture, s'est tari peu à peu, film après film. George Lucas à vendu les droits de Star Wars pour 4 milliards de dollars, dans l'espoir de voir son œuvre lui survivre. Bien mal lui en a pris, car avant même de pouvoir le faire dans une tombe, il doit se retourner d'avance face au naufrage.


Légué avec ses projets de scénario pour une suite, il a dû ne pas apprécier voir son scénario être rejeté. De la même manière, il aurait aidé à faire cet ultime volet de la saga Skywalker et aurait travaillé sur la série The Mandalorian. Pourtant, celui-ci n'a pas assisté à la première du film. Aujourd'hui, nul ne sait quel est l'avis du créateur de l'univers de Star Wars à propos de cette trilogie, mais on peut tout de même se rappeler en 2015 qu'il avait ainsi qualifié Disney :



J'ai vendu mes enfants à des marchands d'esclaves.




La saga Skywalker : un rapide résumé



J. J. Abrams fut le premier réalisateur appelé à prendre la relève. Celui-ci s'était illustré par le passé notamment sur la série Star Trek avec un certain succès. Pour ainsi dire, il avait une certaine expérience dans son métier.


L'objectif ? Ne pas refaire comme la prélogie. Dès le début, Georges Lucas indiquait que l'objectif était de faire un film "pour faire plaisir aux fans". Et ça a marché commercialement : battant Avatar au Box Office, le film a laissé une impression positive à sa sortie. Et pourtant ? Le Réveil de la force annonçait déjà la couleur : il s'agissait d'un hommage creux du quatrième film, tentant de l'égaler, sans jamais réussir à y parvenir. Après la chute de l'Empire Galactique, le Premier Ordre, des wannabe-héritier de l'Empire fabriquent des armes de destruction massive pour détruire une résistance et une république galactique jamais introduite, détruite sur un plan, avec toute sa flotte. Pratique. Derrière, on suit une jeune femme survivant dans une planète désertique (Anakin, Luke...), qui se retrouve mêlé à cette grande histoire qui la dépasse. Pourtant, la rencontre du premier ordre, d'un storm trooper renégat et d'un résistant, d'un robot hommage à R2D2, l'emmène dans un rôle beaucoup plus active : courir après l'histoire du film. Au fond, d'ailleurs, le film ne racontait rien avec le recul, car il n'introduisait rien du contexte politique, de la galaxie. De la même manière, les personnages introduit n'ont aucun développement et n'ont aucune relation les uns avec les autres.


The Last Jedi a quant a lui été réalisé par Rian Johnson. Encore une fois, c'est un succès commercial, mais le changement de style fut brutal et le travail du nouveau réalisateur a finalement été de revenir sur ce qui avait été fait par le précédent. Le réalisateur a été tellement loin dans l'objectif de renier, de contester et de rejeter, qu'il en est finalement arrivé à rejeter tout autre chose que son propre point de vue et sa vision de Star Wars. Quelques preuves ?



Likewise, after reading Rian Johnson’s script for The Last Jedi, Hamill said, “I at one point had to say to Rian, ‘I pretty much fundamentally disagree with every choice you’ve made for this character. Now, having said that, I have gotten it off my chest, and my job now is to take what you’ve created and do my best to realize your vision.'”



Renié par Luke Skywalker lui-même.


Rian Johnson répondant aux fans qui ne trouvent pas la fin de Luke cohérente ? Des photos twitter de livre que la compagnie pour laquelle il travaille a déclaré non-canonique, pour finalement dire : "Je fais ce que je veux et tu n'avais qu'à être aussi fan que moi."


Enfin, la novélisation du film finira par être en contradiction avec l'histoire de Snoke racontée dans le volet IX.


Au final, malgré ses performances, Star Wars VIII et la licence ont accusé les premiers signes de déclin (rapportant moins que le précédent).



Palpatine n'était pas mort ?



Spoiler d'entrée de jeu : la Galaxie est au courant que Palpatine est de retour. Que les sith sont de retour. Problème : les sith depuis Darth Bane sont très discrets (Darth Bane semble avoir été conservé, eu égard au livre de JDR Star Wars Force et Destinée, estampillé Disney), à cause de la règles des deux : il s'agissait d'une logique stratégique en partant du principe que les Sith, nombreux, étaient finalement la cause de leur propre perte. Alors, pour se venger, rester dans l'ombre et devenir plus fort était important.


Palpatine était finalement l'héritier de la philosophie de Bane en restaurant l'Empire Sith en tant qu'Empire Galactique en manipulant la République dans la soumission en la faisant sombrer dans un régime policier et autoritaire. Pourtant, Palpatine était mort, tué par son apprenti, explosant dans un nuage de force à la fin du VI.


Si le faire revenir n'était pas impossible, cela relève d'une trahison fondamentale de la Force, mais surtout de l'histoire de Sidious : celui-ci avait littéralement tué son maître par peur de sa maîtrise de l'immortalité. Mais nul-part n'avait-il appris à s'en servir ! C'était même le mensonge à ce sujet qui avait manipulé Anakin. Comment chutant dans un puits, aurait-il pu par réflexe réussir à deviner ce qui était une prouesse inégalé dans l'univers ?


Au-delà, comment l'Empereur Déchu aurait-il pu, accroché qu'il était dans son état avancé de faiblesse, avoir accumulé assez de crédits et d'influence pour faire construire une armada de star destroyer et les faire stationner sur sa planète ? Pourquoi faire ? Dominer la galaxie ? Dominer la République détruite ? Rétablir l'Empire, d'accord, mais sans pouvoir bouger ? Et avec quelle armée ? Qui pilote cette armada ?


Palpatine était un politicien. L'Empereur et la puissance de l'Empire ont nécessité trois films pour prendre vie (la prélogie) et trois films pour être détruit. Continuant de trahir les six premiers films, le neuf débute donc par une bordée d'incohérence et une mécompréhension totale de l'univers qui ira plus loin.



Ce n'est pas une guerre interstellaire. Ce n'est pas Star Wars.



S'il est évident que les films d'actions ont le vent en poupe (le Marvel Cinematic Universe y est probablement pour quelque chose) et que Star Wars contenait de vraies scènes d'actions, ils étaient bien plus. La trilogie originale était l'histoire d'une rébellion contre un Empire Totalitaire, maléfique, brutal, violent et dominateur. C'était la quête de libertaires, rebelles, prêts à se battre pour restaurer la liberté, l'indépendance, la paix, la sécurité et la démocratie.


Dans la droite lignée du message politique de la trilogie originale, la prélogie au contraire s'attachait à décrire la chute d'une République dans la peur de la division, dans la réaction guerrière et dans l'ambition de quelques uns. Ainsi, la maxime de Benjamin Franklin, "un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux" est la philosophie de la prélogie.


Ainsi, si la trilogie originale montrait une guerre entre l'alliance rebelle et l'Empire, la prélogie montrait la guerre entre la République Galactique et le CIS, une alliance séparatiste fabriquée par l'apprenti de Dark Sidious pour que celui-ci puisse, sous l'apparence de Palpatine, faire chuter et réorganiser la République en tant qu'Empire Galactique, contrôlé par les Sith.


Qu'en-est-il de la nostalogie ? Eh bien... Il y a des combats spatiaux. Oui. Effectivement. Mais finalement, la volonté d'ouvrir le forum à tous les publics et de ne pas tomber dans une violence trop grande a littéralement aseptisé le volet guerrier de la trilogie récente. Entre le rejet de l'aspect politique de la prélogie et les choix de Disney, on a donc un vrai problème de définition des antagonistes.


Le Premier Ordre ? Le Dernier Ordre ? Jamais expliqué. La Nouvelle République ? Balayée sans jamais être introduite au détour du premier film. Comment auriez-pu vous faire pour le savoir ? Lire les livres vendus pour expliquer comment de la défaite de l'Empire, on revenait à une ère de guerre stellaire. En vérité, il n'en est rien et finalement, rien n'a jamais été décidé.


Alors, puisque le film n'a jamais pris le temps de vous le dire, il faut savoir que la nouvelle République a rapidement rencontré le Premier Ordre, sorti des régions inconnues du cadran extérieur de la Galaxie, se présentant comme héritiers de l'Empire. Certains sénateurs étaient favorables à celui-ci, d'autres ont même voulu se démilitariser. En fin de compte, cette guerre froide (toute droite et éhontément reprise de The Old Rpublic) prend fin avec le tir de la base starkiller (clin d’œil volontaire ou involontaire ?) sur la Nouvelle République qui déclare la nouvelle guerre stellaire galactique en... Détruisant la République, sa flotte, le tout d'un coup.


C'était profondément mauvais et c'est probablement pour cela que personne n'a jamais souhaité en parler. En effet la République n'était pas composée que de cinq ou six planètes. La flotte d'un état fédéral galactique ne peut pas être postée uniquement à un seul endroit. Même si celle-ci était détruite, la République, décapitée, aurait toujours pu fabriquer de nouveaux vaisseaux. Enfin, la taille de la galaxie de Star Wars est telle que détruire quelques planètes ne sert à rien. Enfin, l'Empire avait décidé de détruire des planètes, mais pour cela, il fallait l'étoile de la mort. Or, Starkiller est une surenchère là où l'étoile de la mort était un instrument de terreur pour tétaniser les peuples, leur interdire de se rebeller avec la menace de voir leur monde détruit...


On perd la dimension politique et guerrière de Star Wars. Mais Star Wars, c'est aussi une histoire à propos de la Force...



Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle fait même le café, désormais...



L'immortalité, dans Star Wars, c'est un peu l'apogée ultime d'une personne maîtrisant la force : renier la mort, créer la vie. Cause de la chute de l'ordre jedi (avec son disciple Anakin Skywalker) et de Darth Plageis le sage (tué par son disciple, Sidious), ultime consécration pour les jedi les plus vertueux, c'est donc une sorte de limite indépassable, d'ultime objectif pour ceux qui connaissent la force. Le lien entre la Force, la vie et la mort est tel que détruire une planète est un traumatisme perceptible pour les sensibles de la force.


Ajout critiqué, les midichloriens étaient une manière d'introduire un peu d'explication matérielle à l'usage de la force : en effet, tout le monde n'y est pas sensible et tout le monde ne peut s'en servir. Force galactique omniprésente, destinée, elle est pourtant là et existe. Son existence est plus ou moins forte par endroit et elle confère la capacité d'influer sur l'univers pour celui qui peut la canaliser.


Pourtant, la Force, dans la trilogie d'origine, est finalement une force philosophique beaucoup plus mesurée qu'elle ne le sera dans l'extension de l'univers. Du côté lumineux de la force, on en retire une clairvoyance qui au combat permet d'éviter des tirs de blaster, de mieux lire l'adversaire. Le côté obscur est quant à lui, beaucoup plus direct : les éclairs de force étant sont expression la plus marquante.


Pourtant, maîtriser la force ne permettait pas tout et n'importe quoi. Dans la trilogie d'origine, ses limites pourraient être liés au manque de budget, au fait que les trucages étaient complexes. Dans la prélogie, les préhensions de forces se font plus présente et les combats au sabre laser se font plus acrobatique et surhumain. Néanmoins, la force ne permet toujours pas de sauver de la mort... S'il faut chercher le développement de la force en potentialité, c'est dans l'univers étendue (rejeté par Disney lors du rachat) et dans les jeux qu'il faut chercher.


Ainsi, dans KOTOR, l'immortalité imparfaite de Darth Sion est une corruption par la colère du côté obscur, le transformant en véritable mort-vivant incapable de mourir, enfermé dans sa peur et une colère sourde. Nihilus connaît un sort plus tragique encore : le côté Obscur se voulant corrupteur, le drain de vie dont il était l'utilisateur a fini par le drainer de toute forme physique, le transformant en coquille vide à la faim terrifiante, allant jusqu'à dévorer une planète entière pour tenter de combler son appétit... Traya était capable d'utiliser le noyau d'un site du côté Obscur pour lire l'avenir à l'échelle galactique, Bastilla Shan pouvait par la méditation coordonner et amplifier la force d'une flotte et d'une armée, alors qu'elle pouvait déconcentrer les adversaires de celle-ci. L'exilé était une blessure de la force, Revan, un peu comme Vador, une existence puissante, une force de l'univers à la maîtrise élevée. C'est à KOTOR I et II que l'on doit la capacité de se soigner par la force, d'ailleurs.


Nombre de pouvoirs furent aussi abordés dans l'univers étendue : la fameuse projection de force de SW:VIII, la télépathie mais aussi la psychométrie...


C'est avec The Force Unleashed, jeu beat'em all d'action que l'on doit probablement d'avoir atteint un nouveau degré de grandiose et de dépassement dans les potentialités de la force, notamment avec la scène où Starkiller, apprenti secret de Vador (le jeu n'est plus canonique pour l'univers Star Wars) décroche d'orbite un star destroyer impérial après de moult efforts. Il est probable d'ailleurs que cette scène ait inspiré celle de Ray.


Pourtant, comme dirait Yoda, ce n'est pas comme ça que la force fonctionne. Ou plutôt, à la banaliser dans son utilisation, on en détruit à la fois l'impact philosophique et son côté grandiose. En effet, la force, c'est plus qu'un simple magie, c'est une entité doté à la fois d'un côté lumineux et sombre. Et selon lequel vous utilisez, les conséquences ne sont pas les mêmes. En effet, si le côté lumineux nécessite calme, humilité et maîtrise, le second demande passion, colère et orgueil. Si les premiers cherchent à éviter l'affrontement et utilisent la force pour déplacer des objets, se protéger des tirs de blaster, les seconds étranglent, foudroient, projettent des objets à grande vitesse...


Mais si l'on omet les jeux, les personnages de Star Wars, hormis pour Vador, n'ont jamais abusé de la force. Même Yoda, grand maître des jedi, doit littéralement lutter contre Palpatine pour maîtriser les éclairs de force de celui-ci, ou dénouer le siège du sénat projeté vers lui.


Or, dans la nouvelle trilogie... La Force est utilisé pour tout et n'importe quoi. Laissons Ray et sa maîtrise innée de côté et restons en au sujet de la force : Luke Skywalker se projette à des années-lumières, Leia Skywalker se déplace dans le vide spatial pour se sauver, Snoke créait un lien télépathique entre Rey et Kylo, mais n'est pas capable de lire en elle, Rey peut lire les pensées de Kylo alors que la force ne permettait jusqu'à lors uniquement d'avoir une idée des pensées et non leurs contenues... La Force n'est plus cette entité maitresse et qui dessine la guerre de ceux qui l'utilisent et les punit, elle est littéralement un gadget du scénariste et des personnages pour tout et n'importe quoi.


On en arrive d'ailleurs à des véritables problèmes d'équilibres entre la force des personnages : Palpatine, seigneur noir des sith peut littéralement provoquer un orage d'éclair de force galactique, mais n'est pas capable de désintégrer sa petite-fille qu'il vient de drainer. Rey est littéralement sauvée par la force en permanence sans aucune explication et maîtrise des adversaires mieux formés au sabre laser et à la force à plusieurs reprise parce... Qu'elle est la protagoniste. Kylo Ren devant s'effacer à son profit, il est donc, malgré le fait qu'il ait été doublement formé par un grand jedi et un sith, incapable de gagner contre elle au fil de la série. Et puis, finalement... Elle apprend pour le dernier film à soigner les gens. Pourquoi pas. Mais quand elle sauve Kylo Ren, elle ne meurt pas. Quand c'est lui qu’il le fait, il meurt. Pourquoi ? Elle est l'héroïne. Il n'est qu'un mid-boss connaissant une piètre rédemption... Ce qui nous amène à parler des personnages.



Les personnages de la nouvelle trilogie sont mauvais, mal exploités et incohérents :



Rey Palpatine est une marysue dans sa forme la plus pure. Elle n'a jamais piloté un vaisseau de sa vie : la force lui donne le manuel. Elle n'a jamais tenu un sabre laser de sa vie : elle s'en sert spontanément (ce qui en pratique, est impossible pour quelqu'un de non-formé). Elle n'a jamais appris à manipuler avec la force : elle le fait spontanément. Elle n'a jamais appris à défendre son esprit, mais retourne l'agression mentale sur son adversaire. Elle n'a jamais combattu au sabre laser, mais gagne contre un adversaire mieux formé.


Elle n'a aucune raison d'être là et ce n'est que dans le dernier film que l'on apprend sa filiation. Mais cela ne change rien, car Rey n'a jamais été autre chose qu'une héroïne : apprendre qu'elle est la petite-fille de l'Empereur ne lui fait rien. Car elle est orpheline et ne se souvient pas de ses parents, cela n'a aucun poids pour elle. Son seul lien véritable est celui qu'elle partage avec Kylo Ren, qu'elle cherche à sauver parce... Qu'elle l'aime. Sauf que c'est un amour qui n'a pas de sens car on ne sait jamais ce qu'elle lui trouve.


Kylo Ren est une parodie de Vador. Pourtant voulu comme son successeur, chef des chevaliers de Ren, une bande d'apprenti sith de l'apprenti sith en quelques sortes, ils sont l'équivalent de ce qu'est Robotnik à Sonic : un antagoniste qui fomente mille plan pour ne jamais réussir. Sa filiation ici établie ne fonctionne pas, car ni son père, ni sa mère ne parlent de son enfance qui nous est inconnue, hormis pour le fait que Luke l'ait formé. On ne sait pas pourquoi Snoke l'a corrompu, ni pourquoi Palpatine a cherché à le corrompre. En effet, au-delà de la tentative qu'est Kylo Ren, il n'en demeure pas moins un faire-valoir que l'on sacrifie et ce, jusqu'à la fin. Après avoir consommé leur étrange amour et l'avoir sauvé, il disparaît parce que... Il n'était pas Rey en fait. Son égal, la dyade dans la force, mais un homme et pas une femme. Et la nouvelle trilogie est une trilogie féministe. Alors Kylo Ren ne pouvait pas sauver l'héroïne sans en pâtir un minimum. Soit. Mais l'égalité des genres n'est pas une égalité variable, ou alors j'ai mal compris l'objectif du féminisme tel qu'il est présenté dans ce film.


Cette problématique apparaît avec Holdo dans SWVIII, d'ailleurs. Poe est un pilote de la résistance. Il est bon, mais casse-cou. Alors il faut que des femmes lui apprenne à se contrôler, ce mâle toxique. Même problème avec Finn, qui aurait pu avoir un arc narratif sur ses origines, sur les questionnements d'un exécutant d'un soldat d'un Etat totalitaire sur ses exactions au nom de celui-ci. Non, sauvé par Rose, qu'il cherche à trompé dans SW:IX.


Enfin, hormis Phasma qui est elle aussi un mid-boss, tous les antagonistes sont des hommes totalitaristes, oppressif : Kylo Ren, Phux, Snoke, Palpatine... Là où toutes les figures de puissance dans la Résistance sont des femmes, Leia, Holdo, etc. Pourquoi pas.


Mais tout cela ne fait pas illusion : les personnages de la nouvelle génération, sont insipides. On sent d'ailleurs que Finn a rapidement été relégué : d'abord futur jedi, devenu lâche perpétuel cherchant à fuir, il est un de mes plus profonds regrets. Jamais attachants, toujours ridiculisés ou insipides, la nostalgie ne sauve rien et étant à titre personnel, plus attaché à la prélogie, Han Solo, Leia Organa ou Luke ne m'ont pas fait plaisir.



Alors, que reste-t-il de Star Wars ?



Eh bien... Beaucoup de bonne chose en vrai. La trilogie de Disney est certes, à Star Wars ce que sont les volets CD-Philliips à la saga Zelda, mais la force est toujours avec nous. Comme un ultime pied de nez à l'échec de Disney, Fallen Order est sorti dans la même période que le dernier film... Et incarne un meilleur Star Wars que Star Wars le film. Les aventures de Cal Kestis sont bien plus belles, intéressantes et profondes que ne le seront jamais l'histoire raconté par Disney.


Pour ma part, Star Wars : l'ascension de Skywalker n'est qu'une jolie coquille vide, mais je le remercie de m'avoir donné la force de me rappeler qu'au-delà de ce qu'en ferait Disney, l'univers Star Wars contenait moult jeux, romans et pans d'univers qui sont bien plus intéressants. Si vous avez été déçu, je ne saurais trop vous conseiller que de jouer à KOTOR I, II, TOR, TFU I, de regarder Rogue One, même Han Solo : a star wars story, car l'univers Star Wars à tellement plus à offrir que ce que les commerciaux de Disney ont cru en comprendre.

Atios-sama
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le 23 janv. 2020

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