La mélodie des étoiles

Dans un futur éloigné, les membres du vaisseau Enterprise sont envoyés à la rencontre d’une entité extraterrestre d’origine inconnue, d’une puissance inconcevable pour l’esprit humain. Ils vont devoir faire face à une menace qu’ils ne connaissaient pas encore, renforcée par leur difficulté à établir un contact avec cette puissance extraterrestre, qui semble se poser un peu trop de questions existentielles…

Réalisateur de La mélodie du bonheur et de West Side Story, Robert Wise change radicalement de style, en donnant à son habituelle romance une dimension cosmique. C’est ce qui fait que ce film (adapté d’une série télévisée) a sans doute plus vieilli que ses autres œuvres, puisque les effets spéciaux, pas forcément ridicules, restent assez rudimentaires, de même que la réflexion sur la place et l’avenir de l’homme dans l’univers ou sur son rapport avec la machine, thèmes abondamment traités dans la littérature de science-fiction de l’époque, et notamment chez Isaac Asimov, conseiller technique du film. Mais ces thèmes n’en restent pas moins intéressant, et leur intégration au scénario est plutôt bien faite. D’ailleurs, le scénario lui-même est assez bien troussé, et il a le mérite immense de répondre de manière relativement cohérente à toutes les questions qu’a pu se poser le spectateur durant le film, ce qui n’est pas un atout négligeable. Certes, on n’a affaire qu’à des acteurs de seconde zone ; certes, on bascule parfois dans le kitsch ; certes, ce n’est pas le film le plus original du monde, mais on ne voit aucune raison de bouder un film qui a tout de même marqué l’histoire du cinéma de science-fiction, de manière bien compréhensible. Les suites, en revanche, seront plus qu'inégales...