Exit Winnie, place à Selena dans la Forêt des cauchemars !

J'étais parti pour écrire une critique sur Le Prestige, j'avais presque terminé de vous expliquer pourquoi il faisait parti de mon top 10 et à quel point il m'avait marqué, et là c'est le drame, le fail classique, coller au lieu de copier, tout est perdu...

Alors pour me calmer de cette demie-heure perdue, je vais faire une critique sur la plus grande imposture de l'année. Celle qui sous couvert d'exposer les dérives du Spring Break dans un trip halluciné dans lequel on rend hommage à Britney Spears au piano, n'a pas grand chose à offrir d'autre que des starlettes de Disney désinhibées qui ont troqué Tic et Tac contre un joint et de la bière. Si Korine avait vraiment voulu dépeindre une descente en enfer et les dérives d'un phénomène culturel économique et social ancrée dans la culture Américaine, était-ce vraiment pertinent d'occulter tout scénario et de filmer des boobs et des fesses en permanence dans un semblant de clip acidulé digne de la chaine MTV ? Fallait-il totalement annihiler la qualité d'écriture pour enfoncer une porte plus importante dans la vulgarité et les flashbacks omniprésents, mal amenés qui tournent en rond et donnent un montage vomitif.et décérébré.
Est-ce qu'il était nécessaire d'offrir à James Franco un rôle aussi misérable que ce vilain mélange affublés de clichés de gangster/rappeur qui n'a pour seule vocation que de montrer ses belles dents métallisées et d'agiter ses flingues ?
Finalement plutôt que de ressasser les mêmes scènes inlassablement pour tenir le cahier des charges, ne fallait-il pas conserver la formule gagnante du réalisateur ? Un simple court métrage sur le très réussi plan séquence du braquage et ses conséquences durant 15 minutes m'aurait paru nettement mieux adapté, contrairement à cette ambition très mal placée qui n'a pas les cartes pour tenir son récit sur la longueur.

Spring Breakers, c'est un très mauvais Bad trip hypocrite à souhait qui sous prétexte de se revendiquer film indépendant n'hésite par à représenter ce qu'il est censé dénoncer. Vendu comme une critique de la société de consommation par certains, je le considère au contraire comme une énorme propagande racoleuse , qui dans sa promotion n'évoquait que Sex, alcool et drogue en compagnie de Disney girl débauchées. Malgré tout, ça reste un sacré coup de Maître de Korine qui n'avait aucun fond à vendre et qui a tout de même réussi à faire passer la forme pour de l'art, chapeau l’artiste.

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le 29 août 2013

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