Il y a une semaine je ne savais pas comment aborder ce film avec mes mots si maladroits.
Je suis là et je rature mes mots, tourne la page, une nouvelle page ; blanche.
Je suis énervé, j'ai lu des choses au sujet de ce film qui m'ont mis dans cet état là. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir lu quelques critiques négatives à son encontre, quelques uns qui visaient juste et malgré mon désaccord j'avais apprécié ce qui était dit.
J'avoue que je suis emmerdé, j'voulais te parler posément du film, te dire simplement pourquoi j'avais aimé mais me voilà contrarié et ce n'est pas la musique des TROUBLEMAKERS qui arrivera à me calmer.


En vrac, je vais tout poser en vrac.


Premièrement, je fus troublé par Gummo, par cette façon de chercher le sexe et la crasse.
C'est ma porte d'entrée dans l'univers de Korine et ce n'est pas n'importe qui qui m'a introduit là. Il s'agit de Torpenn, et il a* mis 7 à ce film. Je sais qu'il se demande encore pourquoi il a été si indulgent avec ce film mais qu'importe.
Une ouverture sur l'univers de Korine et ce fut glauque.
Avant de voir je me dis que je suis curieux de voir ce que ce mec peut faire avec ce film ou du moins ce que laisse penser la bande annonce de Spring breakers.
C'est ce qui me motiva à y aller. Confiant.
Je n'ai pas pu écrire non plus sur Gummo, à la fin du générique, je savais que je devrai le voir une deuxième fois pour fixer mes impressions.
Il y a une semaine, je sortais de Spring breakers avec la même certitude.


Je venais de voir un truc inqualifiable, je te vois, tu jubile à la lecture de ce mot, t'es pervers quelque part. Si peu de temps après être sorti de la salle, j'étais partagé. Marqué mais palpant du vide. Ravi par certains aspects visuels. Par les salissures directement sur l'image.
Et puis, je ne te cache pas une chose, tu dois être au fait maintenant, mais le sexe, la déviance sexuelle, c'est ma came.
Fuck yes, I'm buying it!


J'ai du voir ou lire quelque part et je ne sais plus où qu'il y avait dans Spring breakers certaines parties improvisée. Infirme si je me trompe hein, te gène pas.
Je t'entends d'ici dire que par conséquent ça ne t'étonnes pas que le jeu de ces midinettes à la manque soit mauvais.
Je m'inscris en faux.
La scène où Faith décide de partir et le dialogue qui en découle avec Alien, merde j'ai ressenti son malaise. La peur que le personnage d'Alien lui inspire.
Moi aussi j'étais mal.
C'est la première scène qui m'avait marqué alors avec ce film.
J'étais mal à l'aise face à des scènes qui me semblaient (me semblent) être faites pour provoquer ce sentiment chez le spectateur.
Logiquement le film marque des points à ce sujet.


Merde, Britt s'éjacule dans la bouche avec un pistolet à eau.
Merde, revivre le braquage sans distance est d'une virulence incroyable.
Comme Faith, le voir, le vivre soudain pleinement me met mal à l'aise.
Depuis la voiture, c'était cool, distant. Et remarquablement mis en scène soit dit en passant.
Boum la violence qui bouillonne en Candy et Britt est là. Tu la sens ?
Elles ne sont pas tranquilles ces deux nanas.
Merde Alien suce. Je suis troublé, cette scène me tue et aujourd'hui l'impact reste intact.
Tout de suite après Everytime et ce ballet macabre.
JE SUIS CHOQUÉ. OUI ÇA VA RESTER LÀ ÇA.
Comme l'autre qui retourne sa voiture, comme ce visage qui explose dans une salle de bains, ou dans un ascenseur. Comme ce mec dans sa limo, froid. Il y baise Binoche ou s'y fait palper le fion pendant que sa subordonnée se touche avec sa bouteille d'eau…
Je m'en fiche de savoir si un film est vide ou plein de sens, s'il me marque je déguste, j'avale, c'est sale et j'aime ça.


Je ne sais plus avec quel membre et sous quelle critique nous discutions du fameux moment où Britt et Candy téléphone à leurs mères. Nous pensions que c'était avant d'aller au charbon or c'est juste après avoir liquidé toute la clique. Ça change un peu. Si tu lis ma critique voilà c'est dit.


Et puis un mot sur le groupe de prière. Are you crazy about Jesus, Pray hardcore, pray super hardcore. Holy shit, c'est so branchet les groupes de prière, gimme a good Amen !


Pourquoi la voix de Selena Gomez aussi et James Franco qui survole tout ça.
C'est criard. Parlons par exemple de l'utilisation de la musique.
Aller sur l'intro. Bon t'aimes pas Skrillex, ok. Le mec fait globalement le même morceau à chaque morceau, mais on ne va pas en discuter maintenant, ok ? Là je m'en branle de Skrillex, tout de suite, ce que je veux te dire c'est que le montage colle parfaitement à la montée du morceau. D'abord c'est du cul ensoleillé puis ça explose en urologie, en bukkake. Puis ça suce. Des glaces.
C'est juste obscène et c'est réussi.
C'est sale, c'est sexuel, c'est fluo.
La vacuité je me branle dessus, non pas intellectuellement, mais littéralement.
Voilà, c'est tout.


*avait. Mais ça c'est la faute à Drélium ahahahahah.

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le 19 mars 2013

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Kenshin

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