Human graphic
On le sait depuis fort longtemps : lorsque les effets visuels n’ont plus de limites, la question n’est plus de tenter d’en mettre plein la vue. La tristesse de plus en plus patente de la majorité des...
le 5 juin 2023
100 j'aime
6
Long-métrage d'animation de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin K. Thompson (2023)
Spider-Man : accross the Spiderverse s'ouvre par une scène dans un musée d'art, où trois Spider doivent neutraliser un vautour en papier beige tout droit sorti de Léonard de Vinci, et qui en profite pour dénigrer les œuvres d'art moderne que ce musée contient. Alors que les héros veulent sauver les gens, voilà que le méchant voudrait sauver l'art ! Sauver l'art ! Avec cette masterclass d'animation, dont les styles de dessin varient avec brio et richesses, les réalisateurs de ce deuxième volet parviennent à faire un point sur là où l'on en est au niveau des films d'animation (un peu comme Avatar se voulait témoin de ce qu'on pouvait faire techniquement avec le cinéma à ses époques).
Le film est une prouesse visuelle qui sort les films d'animations standards de leur 3D lisse et sans âme, autant qu'il sort les multiverses de leur manque d'intérêt, car ici, un univers, c'est une technique d'animation ou de dessin différente. Le multiverse est esthétique plutôt que narratif (ou du moins, le multiverse narratif raconte autre chose que ce que raconte le multiverse esthétique). Alors que le fond du film parle d'un adolescent qui doit prouver aux autres Spider qu'il est un héros aussi doué qu'eux, la forme parle d'une animation qui cherche à s'imposer dans la cours des films de super héros (et joue à côté du génial Everything everywhere all at once, qui venait de terrasser tout le reste). Chose faite pour la forme, tandis que pour le fond, il faudra attendre la fin de l'aventure, ce volet s'achevait par un to be continued frustrant.
Frustrant, malgré les incohérences du scénario, malgré ses gros sabots de valeurs américaines, même détournées grâce au Spider Hodie, et malgré ses détours improbables, car ses explosions de couleurs, comme des taches de peinture sur une toile, embarquent tout sur leur passage et que le film invite tout le monde dans son univers adolescent, coloré, muliforme, des logos des producteurs et distributeurs au générique de fin, devenant à lui seul un petit musée de l'art animé plus attractionnel que Disneyland.
Créée
le 9 août 2023
Critique lue 4 fois
D'autres avis sur Spider-Man: Across the Spider-Verse
On le sait depuis fort longtemps : lorsque les effets visuels n’ont plus de limites, la question n’est plus de tenter d’en mettre plein la vue. La tristesse de plus en plus patente de la majorité des...
le 5 juin 2023
100 j'aime
6
Mine de rien, Sony serait plutôt raccord avec le sujet du jour, puisque la compagnie, au sein de son propre univers consacré au tisseur, fait voisiner l'immondice de ses pseudos méchants...
le 31 mai 2023
92 j'aime
7
Bon... ok... il y a une recherche visuelle et je peux concevoir qu'on puisse trouver ça joli ou "original". Mais franchement ? C'est un film assourdissant, ne s'arrêtant jamais où tout va extrêmement...
Par
le 2 oct. 2023
60 j'aime
51
Du même critique
La faute de l’abbé Mouret. Roman Polanski est un gros dégueulasse. Roman Polanski est aussi un immense réalisateur (The Ghostwriter, Rosemary’s baby, The Pianist). A l’époque de Zola, le célèbre...
le 15 nov. 2019
6 j'aime
3
Sans connaissance de l'oeuvre de Monsieur Mouret, ni du roman de Monsieur Diderot dont seul le titre m'était familier c'est plutôt Monsieur Baer qui m'a attiré vers le cinéma. J'avais envie qu'il me...
le 19 sept. 2018
4 j'aime
1
L’effondrement – série créée par Les Parasites: Y a-t-il toujours un pilote dans l'avion ? A la fin de La Haine (Kassovitz, 1995), la voix grave du narrateur conclue le film en déformant légèrement...
le 9 sept. 2020
3 j'aime