Spetters
7.3
Spetters

Film de Paul Verhoeven (1980)

En 1980, Paul Verhoeven signe son dernier film hollandais et scandalise son pays natal avec Spetters, inédit en France. Il faut dire qu'entre les plans pornographiques, les propos racistes, la scène de viol collectif homosexuel et les nombreuses scènes de "cassage de pédé", le film avait de quoi choquer...
Trois potes fans de motocross, une blonde arriviste qui use des ses charmes pour échapper à sa condition de vendeuse de frites, un accidenté de la route, un père qui bat son fils, des mecs qui jouissent en moins de dix secondes, un snack qui vend de la pâtée pour chien, beaucoup d'embrouilles et de débrouille, voici en gros ce qui compose cette chronique sociale particulièrement violente et pessimiste et pourtant toujours traversée d'une énergie folle.
On rit, on est mal à l'aise, on serre les dents, on écarquille les yeux, on est attendri, on pense à Orange Mécanique, et au final on passe un super moment, toujours sur le fil, en tension, tour à tour choqué et touché par ses personnages hauts en couleur prêts aux pires extrémités pour s'en sortir.

AlexandreAgnes
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Festival International du Film de La Rochelle (2015)

Créée

le 6 janv. 2016

Critique lue 348 fois

Alex

Écrit par

Critique lue 348 fois

D'autres avis sur Spetters

Spetters
Docteur_Jivago
8

La Fureur de Vivre

Pour son cinquième film, Paul Verhoeven nous narre le destin de trois amis réunis par la passion du moto-cross et rêvant d’ascension sociale mais qui vont voir leur vie chamboulée par une belle...

le 7 juil. 2014

26 j'aime

11

Spetters
Sergent_Pepper
7

Ratés society

Il fallait bien que Verhoeven s’attaque à la jeunesse. Spetters pourrait être considéré comme son Outsiders à lui : un regard sur les adolescents, une époque, l’aube des années 80 en Hollande, avec...

le 24 mai 2016

25 j'aime

3

Spetters
Nwazayte
8

Noir, c'est noir ...

Si Paul Verhoeven est un auteur à scandale, Spetters est sûrement le film qui correspond le mieux à l'étiquette du "Hollandais violent" qui lui fût attribué. Pas étonnant, de fait, que le film ait...

le 20 févr. 2014

24 j'aime

Du même critique

Au revoir là-haut
AlexandreAgnes
9

On dit décidément MONSIEUR Dupontel !

La Rochelle, 26 juin. Jour de mon anniversaire et de l'avant-première de Au revoir là-haut en présence d'Albert Dupontel. Lorsqu'il entre dans la salle à la fin de la projection, le public...

Par

le 27 juin 2017

53 j'aime

4

Mektoub, My Love : Canto uno
AlexandreAgnes
4

Si "le travelling est affaire de morale", ici le panoramique vertical est affaire de vice

Je n'accorde habituellement que très peu de crédit au vieux débat clivant qui oppose bêtement cinéma populaire et cinéma d'auteur (comme si les deux étaient deux genres définitivement distincts et...

Par

le 27 mars 2018

48 j'aime

19

Arès
AlexandreAgnes
6

Ne pas jeter bébé avec l'eau du bain

Voilà un long métrage qui, en apparence, accumule les défauts : une erreur monumentale dans le choix de la date dès le carton d'ouverture (l'action se situe dans un Paris post-apocalyptique...

Par

le 24 nov. 2016

43 j'aime