Sans aller dans le sens de ce que représente le studio Ghibli, qui devient orphelin et doit donc se renouveler sans perdre son aura, Hiromasa Yonebayashi récidive donc après Arrietty, en continuant d'adapter un conte. Si la beauté des images reste, ce n'est pas aussi aisé pour le rythme et de son histoire.
J'ai pourtant bien aimé le début, offrant des personnages auquel le Studio nous habitue depuis longtemps (la tante et l'oncle à la campagne), la cuisine et les fêtes d'un village, et la fillette apporte un renouveau par son côté plus maussade, timide et solitaire.
C'est l'arrivée de Marnie qui me rendra plus sceptique, Anna et elle entretenant tout de suite une relation amicale au lieu de comprendre les allées et venues mystérieuses de Marnie. Du coup, le spectateur qui entrevoit un secret liant les deux jeunes filles au delà de leurs entrevue furtive, doit attendre que celui-ci se révèle gentiment à la fin du film. L'histoire apporte peu de péripéties et peu d’intérêt même quand l'enjeu reste pour Anna de retrouver son amie et non de creuser le mystère.
On se lasse vite de cette amitié, le personnage de Marnie, ambiguë, ne vaut pas ce dénouement final ; certes apportant des réponse quand à la personnalité d'Anna mais pas d'un grand intérêt pour le spectateur. La beauté du film ne suffisait pas à rendre l'histoire plus attractive, même si on cerne ce qui lie les deux fillettes, on est loin d'être émerveillé dans ce que le studio a pourtant déjà pu nous offrir.