Le film est passé plus vite que ce que j'imaginais, mais ça ne veut pas dire qu'il est bien. Loin de là.
Sofia Coppola est hyper prétentieuse, et imagine sûrement que pour faire du "grand cinéma" il faut faire de longs plans inutiles et rendre le film snob. Sauf qu'elle n'est qu'une copie ratée de ces réalisateurs qu'elle admire et dont elle prétend/aimerait faire partie.

Somewhere n'est qu'une succession de plans chiants, totalement dépourvus d'intérêt, et il n'est pas abouti (par exemple les textos d'insultes que reçoit le mec, ça c'était pseudo-intrigue trop inutile).

D'ailleurs, rien qu'avec le nom du héros Sofia nous fait comprendre clairement qu'elle se fout de notre gueule : qui appelle son personnage principal Johnny, sérieusement ?

Autre léger détail de rien du tout du tout qui m'a extrêmement dérangé : son film est plus que misogyne. Toutes les femmes présentées y sont aussitôt rabaissées et vues comme des putes : [SPOILER ALERT] dès le début les jumelles call-girls, les mannequins ridicules dans le couloir, la mère indigne qui pense d'abord à son bonheur personnel quitte à délaisser sans scrupules la petite Cléo (11 ans, seule épargnée - et qui savait en plus cuisiner, la vie est vraiment injuste -), la nana italienne qui passe la nuit avec Johnny et reste petit-déjeuner (qui soit dit en passant est connue en Italie pour avoir joué dans leur équivalent du film "LOL". Excellent choix Sofia, vraiment), les filles qui n'ont pas froid aux yeux - ni aux seins - au Château Marmont, et j'en passe. La Loana italienne - Valeria Marini - fait même une apparition.

Car oui, aucune femme n'arrive à la cheville de la présomptueuse et si classe Sofia, elle nous le rappelle toutes les cinq minutes. Toutes les filles sont vulgaires, sauf elle.
On a vu mieux.
(d'ailleurs, on pourrait carrément aller jusqu'à dire que la petite oie blanche Cléo serait en réalité un double de Sofia, qui suivait son père comme Cléo suit le sien. Métaphore peu subtile).

La BO, sur laquelle je misais beaucoup, est décevante. Sofia met pêle-mêle ses coups de coeur, et ça donne quelque chose de confus qui hésite entre Phoenix, Amerie, Gwen Stefani et Bryan Eno.

Enfin, la fin est juste nulle à chier, insensée et trop facile tellement elle veut rien dire (ma version : le mec s'est juste arrêté sur le bas côté pour aller pisser).

Ce film est grossier et très bourge, en somme.

Certes je m'y attendais, mais maintenant je peux officiellement le dire : c'est une grosse merde.
Sofia, pitié, arrête le massacre : change de métier.

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le 2 avr. 2011

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_Picci

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