Comme il frappe fort ce soleil.
Avant visionnage, il faut bien remettre le film dans son contexte : 1974, il est donc compréhensible de trouver qu'il ait mal vieilli d'autant que l'action se passe en 2022. Sauf à Richard Fleischer de se construire une DeLorean DMC-12 pour se procurer la matière de son film, on ne peut que saluer l'effort de construction d'un véritable univers sur la base de l'imagination et de certains éléments du roman de Harry Harrison. Car « Soleil vert » se révèle assez immersif et l'on prend plaisir à suivre cette enquête diligentée par un Charlton Heston dont on vantera les qualités de comédien, moins celles de VRP de luxe pour la très « glorieuse » NRA. L'intrigue est bien posée et le message que sous-tend la catégorisation « anticipation » restera comme l'un des meilleurs et des mieux véhiculés du cinéma de ce genre. Plutôt glaçant et pessimiste, même si cela reste de la SF, on retiendra également la scène du suicide et le générique final avec ces images et ces musiques qui contrastent grandement avec l'ambiance générale. Bref, avec ses quelques défauts temporels, « Soleil vert » restera un SF de bonne facture et somme toute essentiel pour les amateurs d'un genre qui contribue assez grandement à la base de données de Nanarland.