Sleeping dogs est le premier film (néo-zélandais) de Roger Donaldson, et celui aussi des débuts de Sam Neil, alors tout jeune. Il incarne un homme qui décide de fuir la civilisation, sa famille, à la suite d'une déception amoureuse, alors que la Nouvelle-Zélande est en proie à une guerre civile. Malgré lui, et sa volonté de rester en-dehors, il va se retrouver impliqué dans le conflit.


Je ne sais pas si le film est sorti en salles en France, mais c'est en quelque sorte celui qui a placé la Nouvelle-Zélande sur l'échiquier cinématographique mondial, avec un énorme succès local, et une diffusion américaine qui a fait parler de lui. Le résultat est quelque chose d'extrêmement âpre, sur un pays qui s'embrase, mais celui le portrait d'un homme qui décide de tout quitter. Le seul compagnon qu'il a est un chien récupéré auprès d'un chef Maori, mais même dans son îlot, la réalité de la guerre, avec des plans de panique en ville impressionnants, va le rattraper.
Il faut dire que le budget, autour de 100 000 dollars, est ridicule, mais pourtant, Donaldson fait des merveilles, avec la formidable exploitation des décors néo-zélandais (qui donnent envie d'aller vivre là-bas), et en même temps une montée en puissance du scénario, où le changement de Sam Neil se voit peu à peu. Jusqu'à l'arrivée du personnage de Warren Oates, le seul acteur connu à cette époque, qui commande une garnison américaine pour essayer de mater la révolution.
D'ailleurs, j'aime beaucoup l'anecdote comme quoi, la production ne pouvant rémunérer Warren Oates que des clopinettes, afin d'avoir un nom connu en tête d'affiche alors qu'il apparait 10 minutes, il aura le loisir de visiter le pays tous frais payés à la place ! Dure vie que celle d'un acteur...


Je suis très impressionné par un premier film d'une telle maitrise formelle, avec des acteurs tous impeccables, en particulier Sam Neil qui a quelque chose d'ambivalent dans son visage, avec cette musique dissonante à la John Carpenter. Quelque part, ça fait froid dans le dos sur l'effet d'une révolution au sein des couches sociales du pays...
En tout cas, c'est une grande réussite, et qui sera la porte d'entrée du réalisateur pour aller travailler à Hollywood.

Boubakar
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le 17 févr. 2020

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