Les seins d'Eva Green et le boule d'Alba
L'image dure, contrastée de noir et blanc à outrance, du casse-gueule en veux-tu en voilà dès les premières secondes ponctuées par les quelques notes de rouge sang, de jaune ou de vert furtifs. Il n'y a que cette pâte, aux allures néo old school que l'on retrouve seulement dans l'univers des Sin City.
Niveau scénario, je préfère tout de même le premier opus au deuxième. Même si celui-ci a malheureusement conservé son seul défaut : quand je vais au cinéma pour regarder Sin City, j'ai l'impression de voir un épisode bien médiocre de Vol de Nuit, où le mec te raconte toute l'histoire d'une voix monotone.
Je soulève particulièrement le point de cette narration sincèrement chiante des personnages qui se sentent obligés de décrire tous leurs faits, gestes et pensées.
"Je ne sais pas où je suis… *regarde autour de lui, l'air désorienté* je ne sais pas ce que je fais ici… *il touche sa tête, maculée de sang* ma tête saigne… *il touche son épaule* je me suis pris une balle dans l'épaule… * il regarde ses mains* je regarde mes mains… des gants… *l'air interrogateur* où est-ce que j'ai eu ces gants ?… depuis quand je porte des gants ? …"
Ce même genre de narration détaillé, pour chaque-personnage-différent… c'est très vite lassant.
On peut se perdre un peu dans tous ces personnages que l'on découvre à peine pour les retrouver à la seconde moitié ou tout à la fin du film, pour accomplir la raison de leur existence.
Pour le côté positif, Eva Green apporte sa dose de plans-séquences agréables, on oubliera les scènes un peu nian-nian non dénuées d'une pointe d'humour qui chient dans la colle.
Une Jessica Alba alias Nancy qui passe les 3/4 du film à remuer son cul pour enfin troquer son string contre une arbalète et dézinguer des salauds en mode Tyrion Lannister.
La chute est bien faite, pas spécialement parfaite, mais ça met au moins un bon terme à tout cet univers remplis de personnages désabusés, où on ne sait plus vraiment au bout d'1h40 où donner de la tête.