
Oh. Quelle joie. Mais quelle joie. Quel bonheur. Quel apaisement à la sortie du cinéma.
Un bon petit bijoux britannique avec la fine fleur de l'âge parfaite des jeunes acteurs anglais du moment, un bon scénario respectable.
Moi qui était pourtant sceptique à la vue de la bande-annonce, une petite communauté gay soutenant celle des mineurs démunis d'un village paumé du Pays de Galles, de surcroît dans les années 80. Outch. Eh bien, la surprise est au rendez-vous.
Les deux heures de film sont amplement méritées, comparées à certains autres long-métrages aux scénarios vides, visant beaucoup trop haut pour une telle durée.
On a pas envie que ça finisse, on veut rentrer dans l'écran et faire partie de leur histoire, on se familiarise avec les personnages, on s'identifie à eux, cette belle et magnifique bande de potes LGSM on réfléchit à toute cette mentalité honteuse parfaitement repeinte de notre société - celle d'hier, soeur jumelle d'aujourd'hui -.
J'ai eu envie de prendre Andrew Scott et Joseph Gilgun dans mes bras pour les consoler, de draguer Joe, de rouler une pelle à Steph, de danser avec Dominic West, de défiler avec eux dans la rue et d'aller envoyer chier "Margaret ffffucking Thatcher".
J'écris tout cela l'esprit englué dans une marre de mièvrerie, ce qui est rare ; mais je reste persuadée que dans la salle au moment du générique, l'envie d'applaudir (malheureusement ravisée) était palpable.
Je suis rentrée chez moi avec le sourire, c'est tout ce qu'il me fallait.
A revoir encore, pourquoi pas, tant qu'il est toujours à l'affiche.
Chapeau bas, rien d'autre à ajouter.