
Sicario la guerre des cartels, la suite de Sicario, est un film que j’attendais et je suis assez satisfait de ce que Stefano Sollima nous livre même si il y a des éléments dont je suis pas forcément pour. Ce nouvel épisode s’attarde plus sur la relation entre les personnages de Benicio Del Toro et Josh Brolin, soit Alejandro et Mark, en montrant leur solide lien qu’ils ont entre eux. Le début, nous plonge dans un acte de terrorisme assez bluffant et réaliste saupoudré d’un côté choquant mais touchant sur la fin de la scène. Suite à cet évènement tragique, ils vont déclencher une guerre des gangs mexicains pour pouvoir arriver à leur fin, avec notamment un kidnapping, celui de la jeune actrice Isabela Moner, vu dans transformers. Ici, elle joue la fille d’un gros trafiquant assez intrépide, toujours autant remarquable dans son jeu d’acteur, et m’a beaucoup plu dans son rôle. Elle signe peut être son meilleur rôle jusqu’à présent. Si autant cet arc est prenant avec quelques scènes choc, une autre histoire prend place, celle d’un jeune garçon dans l’ascension d’un gang. Ce dernier est pour moi pas forcément nécessaire, l’arc a tendance à mi parcours à donner trop indices pour la suite de l’aventure et c’est bien dommage, il gâche notre plaisir. Toutefois, on comprend l’importance à la fin, du pourquoi cette partie est développée, et c’est certainement pour donner un indice sur le troisième volet. Concernant les personnages, ils sont toujours aussi intéressants, surtout celui de Alejandro dont on nous montre cette détermination, et sa faiblesse sans pour autant dénigrer Mark qui derrière ce côté strict se cache toujours cet humour, mais aussi une vulnérabilité qu’on sent lorsqu’il doit faire des choix qu’il n’aime pas. Par ailleurs, je tiens a signaler que le rôle de Del Toro a une incohérence, ici, il annonce qu’il est avocat alors que dans le précédent il annonçait être procureur. Vous me direz c’est rien mais c’est assez choquant lorsqu’on sait que c’est toujours Taylor Sheridan aux commandes du scénario. Pourquoi ce changement? Bonne question. Enfin avec une musique prenante trop omniprésente et redondante, Sollima nous entache de quelques longueurs, mais il livre une assez belle suite au long métrage de Denis Villeneuve avec une magnifique photographie. Si pour moi, ce séquel est légèrement en dessous du précédent, il nous offre une intensité et une réalisation plutôt propre. Emily Blunt n’a pas lieu d’être présente, car cette suite est (pour moi) un préquel pour nous montrer surement pourquoi on appelle Alejandro, le fantôme. Si tu as aimé le premier Sicario, je t’invite à te diriger gracieusement vers ta salle de cinéma la plus proche, et sinon à toi de voir.