Énorme succès à sa sortie en salles en 1956, Si tous les gars du monde n'a pas volé son succès, car c'est ce qu'on pourrait appeler un thriller vraiment palpitant.
En pleine mer du Nord, un équipage d'une douzaine d'hommes tombe malade après avoir mangé du jambon avarié ; ils sont victimes de botulisme, une sorte d'intoxication alimentaire pouvant être mortelle.
Il y a donc urgence afin de trouver sur la terre ferme, par le biais des transmissions radios, un avion pouvant leur envoyer des vaccins.


Si le film est réalisé par Christian-Jacque, son scénario a été coécrit par Henri-Georges Clouzot, où on reconnait une certaine forme de noirceur, comme une scène où un chaton a un destin tragique, mais aussi quelque chose qui s'approche du thriller, car l'heure tourne...
Le titre, Si tous les gars du monde, est très bien choisi, car le film représente une forme de chaine humaine, au-delà des divergences humaines et politiques, qui va aller du Togo jusqu'à Berlin, en passant par Paris. Rappelons qu'en 1956, le mur de Berlin n'existait pas, et que la ville était en partie détenue par les Américains. C'est la très bonne idée du film de, au fond, de ne pas tellement centrer l'action sur les marins agonisants dans ce bateau, car, excepté l'un d'entre eux, ils sont mal en point.


De plus, on a un excellent casting, avec en plus la voix off de Pierre Fresnay. Pas de grands noms, mais des acteurs solides comme André Valmy, Marc Cassot, Georges Poujouly (le petit garçon de Jeux interdits), et un certain Jean-Louis Trintignant, dont c'est le premier rôle au cinéma, et qui joue un radioamateur basé sur Paris et qui servira de précieux relais pour la transmission du message, et pour les vaccins.
Je tiquerais juste sur les scènes au Togo, où les personnes de couleur sont représentées de manière caricaturale, mais le film est une excellente surprise, avec d'ailleurs très peu de musique, et qui prend parfois aux tripes, car tous sont unis pour une cause commune, ce qui relève de la science-fiction à cette époque.

Boubakar
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le 13 sept. 2019

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Boubakar

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